MAISON DE ROSALÍA

Audio 6 (en Galicien)

Arbre de la montagne (Ovidio Murguía)

Audio 3 (en Galicien)

Audio 5 (en Galicien)

Bienvenue

Vous êtes ici dans la maison de Rosalía de Castro dans laquelle elle passa les dernières années de sa vie ; elle s’éteignit le 15 juillet 1885. Nous vous invitons à réaliser un parcours virtuel à travers les faits qui ont marqué sa vie et son œuvre.  

VIDÉO

Elle n’a jamais eu une maison à elle

Rosalía a vécu dans beaucoup de logements différents cédés ou en location mais voici  sa dernière demeure qui aux yeux des Galiciennes et des Galiciens est devenue la vraie maison de Rosalía.C’est dans cette première salle que nous trouvons le motif de l’initiative populaire, après tant d’années d’effort, pour l’ouverture de la Maison de Rosalía en 1971.Elle n’eut jamais de maison à elle. Elle vécut dans plusieurs logements, une douzaine de maisons prêtées ou louées. C’est enfin dans cette demeure où elle passa ces dernières années de vie qu’elle trouva, aux yeux de tous les Galiciens, dans cet endroit de la Matanza, sa vraie maison.C’est à partir de son décès le 15 juillet 1885 que se sont succédées les intentions pour honorer ici la mémoire de l’écrivaine. Et ce n’est qu’en 1947, huit ans après la Guerre civile espagnole, que Xosé Mosquera, ancien militant de Saint-Jacques de Compostelle, défenseur des valeurs galiciennes, obtient le soutien financier pour acheter la maison ce qui va favorisr la création d’un Patronat qui mènera à bien l’initiative.Les photos, les lettres et les documents constitutifs du Patronat Rosalía de Castro sont le témoignage des premières personnes engagées dans l’institution. Ce sont d’anciens intellectuels défenseurs des valeurs galiciennes et d’autres noms qui blindent la société face au régime franquiste : des professeurs universitaires, un culte aristocratique, des prêtres célèbres et même la haute hiérarchie ecclésiastique de Galice, le cardinal Fernando Quiroga Palacios.Dans une autre vitrine de cette pièce on peut voir comment la Maison-Musée fut soutenue par le peuple à travers les associations d’émigrants, les municipalités, les députations et des particuliers. Ils assurèrent le financement nécessaire pour acheter, restaurer et maintenir le fonctionnement de la Maison de Rosalía. La presse joua aussi un rôle important dans la collecte financière nécessaire qui facilita l’ouverture au public en 1971.

Une maison pour tous

«La Casa de la Matanza» (la Maison de l’Abattage) est devenue un musée grâce à l’initiative populaire qu’a promu le Patronat Rosalía de Castro et qui a reçu un énorme soutien de toute la Galice et des Galiciens dans l’émigration. Des milliers de personnes anonymes y participèrent à partir du projet du chorégraphe José Manuel Rey de Viana. On organisa des collectes dans de nombreux villages et villes et dans presque tous les centres galiciens de l’émigration.Le Patronat Rosalía d’alors était un refuge pour les défenseurs des valeurs de la Galice et qui ont fait de cette maison une des principales causes. Plus de 60 municipalités, plusieurs banques, la Fédération de «Cajas de Ahorros» (Caisses d’Epargne),  de multiples sociétés comme «Le Celta de Vigo», la Fédération Galicienne de Cyclisme ainsi que de nombreuses associations participèrent à ce projet. En 1971 on a pu atteindre un budget 994.043 pésètes (grosse somme à l’époque).  

«Celui qui a sa propre maison a la moitié de sa vie»

Cette citation est extraite du livre Follas Novas et elle est mentionnée dans trois petites vitrines. Celle de gauche présente une cédule d’identité qui garantit qu’elle est bien résidente de cette maison de la Matanza de Padrón en 1884. Au centre est exposée une pièce en faïence qui reproduit cette maison comme un objet souvenir. Elle fut commercialisée à partir de 1950 par la Céramique Celte de Pontecesures. À droite une photo de toute la famille dans le jardin de la maison en septembre 1884.Dans une autre vitrine, nous pouvons admirer la mantille dessinée par Castelao pour le costume de Rosalía dans la pièce de théâtre «Os vellos non deben de namorarse» (Les vieux ne doivent pas tomber amoureux), dont la première eut lieu à Buenos Aires en 1941 par la compagnie de Maruxa Villanueva. Cette actrice, émigrée en Argentine, retourna en Galice en 1971 et devint l’intendante de la Maison et responsable de l’accueil du public visiteur. Près de cette pièce, il y a deux publications du Patronat : «Inéditos de Rosalía de Castro» de Juan Naya, publié en 1951 et «Con Rosalía en su hogar, ensayo y elección de textos de la autora» («Avec Rosalía dans son foyer, essai et choix de textes de l’auteure») de Xosé Filgueira Valverde.  

Portes ouvertes

La maison fut ouverte au public en 1971 et c’est en 1972 qu’elle devint «Maison-Musée». Maruxa Villanueva, une actrice et chanteuse qui revient au pays après un long séjour dans l’émigration, fut responsable de l’intendance de la Maison et de l’accueil du public. Elle s’en occupa jusqu’à son décès en 1998.Maruxa Villanueva de son vrai nom María Isaura Vázquez Blanco, naquit à Barrela en 1906 et mourut en 1998 à Saint-Jacques de Compostelle. Elle consacra toute sa vie à la connaissance et à l’exaltation de la culture galicienne. Elle émigra en Argentine à 20 ans où elle devint chanteuse à succès et actrice. Elle fut en outre un personnage clé de la culture galicienne à Buenos Aires et collabora intensément dans des activités en défense de la République.  

Qui est Rosalía?

Dans le portrait peint à l’huile, réalisé par Modesto Brocos, Rosalía nous regarde d’un air sérieux, plein d’assurance et de sérénité. Le peintre est monté aux Tours d’Hermida de Lestrobe pour faire le tableau à une amie, à une semblable, à une intellectuelle qui dès 1880 est déjà une écrivaine célèbre en Galice et dans l’émigration. À 43 ans, l’écrivaine est aussi mère de cinq enfants, son mari travaille loin, la littérature ne rapporte pas beaucoup et être femme écrivaine, mère, épouse et femme libre n’est pas facile. Mais à 48 ans Rosalía a déjà publié dix œuvres en prose et en vers et certaines sont estimées des chefs d’œuvre de la littérature universelle.

Une femme intellectuelle galicienne

Rosalía est née à Saint-Jacques de Compostelle en 1837, fille de Teresa de Castro, noble de Padrón, et du prêtre José Viojo de Padrón également. À sa naissance, elle fut inscrite comme « fille de parents inconnus ». Elle passa son enfance à Padrón avec sa mère puis mère et fille partent pour Saint-Jacques de Compostelle. Elle y fait sa scolarité. À 15 ans Rosalía est actrice principale dans plusieurs pièces de théâtre au « Liceo de la Juventud » (Lycée de la Jeunesse).C’est alors dans cette société de Saint-Jacques de Compostelle formée de jeunes progressistes, qu’elle reçoit l’influence du premier mouvement en défense des valeurs galiciennes. À 19 ans elle part à Madrid et un an plus tard elle édite son premier livre « La Flor ». L’intellectuel galicien Manuel Murguía publie alors un rapport élogieux du recueil de poèmes et un an plus tard Manuel et Rosalía s’unissent en mariage à Madrid. Le couple décide de rentrer en Galice pour se consacrer à la littérature, à l’histoire ou au journalisme. Murguía encourage Rosalía pour la création poétique attachée à la Galice ; « ce cœur qui ressent pour tous doit être celui d’une femme » a-t-il écrit. En 1863 Rosalía publie Cantares gallegos (Chants galiciens), premier chef d’œuvre de la littérature galicienne et elle n’a que vingt six ans. Hélas, la littérature ne fait pas vivre et Murguía cherche du travail comme archiviste ; Rosalía l’accompagne à Simancas et à La Corogne.Durant toute sa vie elle n’a pas une minute de tranquillité ; elle met au monde sept enfants, elle perd les deux derniers, les changements de maison sont fréquents, son mari doit s’absenter pour son travail et elle ne cesse d’écrire. Elle publie des romans, des articles, des contes et « au milieu des exils », comme elle dit, elle amoindrit ses peines et met toute sa force pour s’unir au peuple en publiant Follas novas (Nouveaux feuillets) en 1880. Elle achève son dernier livre dans cette maison où elle réside depuis 1883. Le cancer progresse mais son recueil de poèmes « En las orillas del Sar » (Sur les rives du Sar) voit le jour en 1884, quelques mois avant sa mort le 15 juillet 1885.

Les maisons de Rosalía

Présentation de plusieurs photos des maisons associées à Rosalía : celle d’Arretén, l’ancien manoir de la famille  maternelle. La maison du Castro d’Ortoño où naquit son père. Une maison disparue dans la Rue du Sol à Padrón où elle vécut dans son enfance.  

Les amis de Rosalía

«Que lieders chante notre sainte liberté!». Autour de cette exclamation de Benito Vicetto, sont évoquées diverses images d’amis et de parents de Rosalía et de Murguía, comme Alejandro Chao, un de ses éditeurs. Citons également José Hermida de Castro, son cousin ; Camilo Álvarez de Castro ; Benito Vicetto ; Serafín Avendaño, Eduardo Pondal et Aurelio Aguirre.  

La vie de Rosalía de Castro

Rosalía est née Saint-Jacques de Compostelle en 1837, fille d’une noble de Padrón et du prêtre José Viojo, habitant aussi de Padrón.Sa vie est une histoire tout à fait passionnante pleine d’intérêt historique, culturel et intellectuel. Le fait notable qu’elle soit fille d’une mère célibataire et de surcroît noble nous fait comprendre les clés sociales de son époque.Pour la Galice, Rosalía de Castro est beaucoup plus qu’une écrivaine. De génération en génération, sa figure est une référence au-delà des idées et des géographies. Dans l’esprit des Galiciennes et les Galiciens, nulle autre personnalité littéraire ou culturelle n’offre un lien si fort autour du sentiment d’appartenance à une nation. Elle a produit d’innombrables pages, images et chansons.

Cantares gallegos (Chants galiciens)

«Cantares gallegos» (Chants galiciens) est publié en 1863. C’est le premier livre imprimé entièrement en galicien. C’est un référent du début du «Rexurdimento» (l´étape historique où le galicien devient la langue des lettres). Ce mouvement de par sa forme et son style est associé à la lyrique et à la culture populaire et Rosalía y développe toute une allégorie nationale sur la dignité de la Galice. Il s’agit d’une pensée critique audacieuse particulièrement sociale et féministe.L’impact de l’œuvre fut extraordinaire et cent ans plus tard, le 17 mai, le jour de sa publication, fut la date choisie par la « Real Academia Gallega » pour la commémoration des Lettres Galiciennes.  

Follas novas (Nouveaux feuillets)

«Follas novas» est une œuvre colossale qui a une envergure lyrique complexe et puissante. Elle assure le projet de la récupération littéraire de la langue galicienne. Dans ce nouveau recueil de poèmes publié en 1880, Rosalía maintient une certaine dimension populaire qu’il y a dans «Cantares gallegos» mais elle y ajoutent des aspects rénovés qui entrelacent des fils réalistes, romantiques et symboliques.Dans «Follas novas» il y a une place pour la métapoésie, pour le subjectivisme radical, pour des prises de position plus avancées dans l’époque dans des aspects sociaux variés comme la présence des femmes du peuple qui atteignent là toute une dimension épique: des veuves de vivants et morts.

Des écrits incessants

En vingt huit ans de vie littéraire, Rosalía a publié cinq recueils de poèmes. On a certes conservé des manuscrits de projets ultérieurs mais la dernière œuvre est En las orillas del Sar (Sur les rives du Sar) dans laquelle la voix poétique d’un réalisme acéré est plus que jamais la voix de l’auteure.L’épique de l’émigration se poursuit mais la symbolique nationale dans « les robles » (Les chênes) devient à présent plus dure et dramatique. La perte, l’échec, le pessimisme qu’ils soient personnels ou populaires, emplissent un livre qui est le couronnement extraordinaire de toute son œuvre.  

La «Alborada» (L’Aubade) de Rosalía

Vers la fin de son livre, Rosalía situe le poème «Alborada» (L’Aubade) composé pour mettre en musique une pièce que jouait Gregoria Eiras, musicien de cornemuse galicienne de Lestrobe. Nous pouvons écouter maintenant l’enregistrement original du début du 20e siècle, réalisée par le ténor Mercadillo du chœur Aires da Terra, d’après la version de Perfecto Feijoo. Sur la photo, Feijoo apparaît au centre, avec sa cornemuse. Mercadillo est le deuxième sur la droite, debout.

Une découverte extraordinaire

Cet exemplaire de «Cantares gallegos» découvert en 2013 contient une photo inconnue de l’écrivaine, un texte autographique de Rosalía et la transcription d’une lettre de reconnaissance de Fernán Caballero.Plus d'informations, [ici](https : //youtube/UjL JqHGqvU)

La prose de Rosalía

La prose de Rosalía est volumineuse et diverse. Elle tourne autour d’un monde de modèles littéraires en vigueur et dialogue avec une gamme d’écrivains et d’écrivaines de son époque. Rosalía reflète dans la prose sa pensée critique du monde social, politique et littéraire. Elle met en évidence le portrait conflictuel de la situation de la femme, de l’écrivaine.Ces textes sont de vrais manifestes féministes. On peut également souligner l’importance de la nature et du paysage où l’auteure cherche à refléter les rapports, parfois contradictoires, entre l’être humain et la terre.  

«Negra sombra» (Ombre noire), la pièce la plus populaire de la musique galicienne.

«Negra sombra» (Ombre noire) est une pièce musicale singulière et reconnue. Rosalía est l’auteure dont les poèmes sont les plus nombreux à être mis en musique dans toute la littérature galicienne. Parmi tous les symboliques créés dans ses pages, c’est l’ombre noire qui est sans aucun doute une vraie référence lyrique  de Galice. En 1892, elle devient la pièce la plus emblématique de la musique galicienne grâce au compositeur Juan Montes.Certains fragments furent interprétés par plusieurs artistes: Carmen Subrido, Los Tamara, Amancia Prada et Luz Casal.  

Rosalía et la cuisine

Parmi toutes les dimensions d’un travail littéraire plein de dignité réalisé par Rosalía, la gastronomie est sans doute un signe culturel galicien primordial. C’est ainsi que Cantares gallegos (Chants galiciens) commence par l’énumération de nombreux plats: zonchos, bolos do pote, proia, papas (châtaignes cuites, pâte de farine de millet pour le pot au feu, petites boulettes de pain frites, patates de farine de millet…)Ses pages consacrées à la cuisine sont associées à une logique gastronomiques des humbles: le «caldo de groria» (le bouillon de Gloire) de «Miña casiña, meu lar!» (Ma maison, mon foyer !), l’abattage du porc de Vidal ou la fête montagnarde de «A pobriña que está xorda» (la pauvrette qui est sourde).Le 24 février c’est la Journée de Rosalía puisque c’est le jour de son anniversaire et on le fête en savourant un «caldo de groria» (le bouillon de Gloire).  

Manuel Murguía

À vingt cinq ans Murguía abandonne ses études de lettres à Madrid et rentre en Galice avec Rosalía. Il a le devoir de raconter l’histoire de son pays. Il est à la charge des idées romantiques et il attribue aux Celtes toute l’énergie de la nation galicienne. Son «Historia de Galicia» (Histoire de la Galice) en 5 tomes est toujours en vigueur ; il y signale un sujet historique différencié culturellement et sans ségrégation  raciale.Nous pouvons voir en exposition plusieurs dessins, un manuscrit autographique et divers tomes de son «Historia» (Histoire).  

Murguía fondateur de l’Académie galicienne

«Une langue différente accuse une nationalité différente». Ce sont les mots de Murguía dans son discours historique prononcé à Tui en 1891. En 1905, grâce au soutien financier de l’émigration, Murguía et d’autres intellectuels fondent L’Académie Royale Galicienne. L’acte de fondation est rédigé en castillan mais la langue galicienne était déjà florissante.Nous pouvons voir le chapeau haut-de-forme de l’auteur, plusieurs photographies et l’acte de constitution de la RAG (Royale Académie Galicienne).  

Sans littérature point de culture

Un peuple n’est rien s’il n’est pas capable de créer de la littérature ; c’est ainsi qu’à 29 ans Murguía s’obstine à rédiger un «Diccionario de Escritores Gallegos» (Dictionnaire d’Ecrivains Galiciens). Toute sa génération demande l’apparition d’un poète qui écoute le chant du peuple et qui créé en galicien une vraie littérature galicienne. C’est en fait une femme qui le réalisera, sa femme: Rosalía.Des images autour de Murguía sont exposées ici ainsi que des épreuves d’imprimerie du «Diccionario» (Dictionnaire) et un presse-papiers.  

Ovidio Murguía et le paysage galicien

Le paysage n’est pas la nature, c’est une construction culturelle : voilà le débat des arts du 19e siècle. Et c’est là que doit se trouver Ovidio, nationalisant les horizons galiciens dans un combat identique à la construction de la littérature galicienne. Dès son enfance, Ovidio eut le soutien de sa famille. Il fit des études à l’Ecole de la Société Économique de Saint-Jacques de Compostelle et poursuivit sa formation à Madrid. À 28 ans il abandonne ses études, il devient artiste et se consacre à illuminer le paysage galicien.Des œuvres picturales sont exposées ici près de sa palette et de son portefeuille avec des documents.  

Les filles de Rosalía

Rosalía et Murguía eurent sept enfants dont cinq survivants : Alejandra (1859-1937), Aura (1868-1942), Gala (1871-1964), Ovidio (1871-1900) et Amara (1873-1921).  

Alejandra (1859-1937)

Alejandra Martínez-Murguía de Castro fut l’aînée de Rosalía et de Murguía et en outre filleule d’Alejandro Chao, éditeur de sa mère. Elle naquit à Saint-Jacques de Compostelle le 12 mai 1859 et décéda le 22 mars 1937 à La Corogne. Dessinatrice et artiste-peintre, elle fut le maître de son frère, le peintre Ovidio Murguía. Elle collabora dans «La Ilustración Gallega y Asturiana» (L´Illustration Galicienne et Asturienne) dirigée par Murguía en y dessinant les titres utilisés depuis le 20 juillet 1879.Dans la Maison-Musée on peut admirer trois de ses aquarelles, la partition de l’Alborada (L’Aubade) de Rosalía telle que la chantait Alejandra, des notes avec des proverbes galiciens recueillis par elle-même et les titres qu’elle dessina.  

Aura (1868-1942)

Née à Saint-Jacques de Compostelle (40, Rue Callobre) et décédée à Carmona en 1942.  

Gala (1871-1964)

Elle était la jumelle d’Ovidio et c’est celle qui vécut le plus longtemps. Elle eut un rôle très important dans l’ouverture de la Maison-Musée.  

Amara (1873-1921)

Elle naquit à La Corogne dans la rue Príncipe Nº3, 2ème étage et décéda dans cette ville en 1921.  

Adriano Honorato Alejandro (1875-1876)

Né à Saint-Jacques de Compostelle (Rue Senra Nº17). Il décède à la suite d’une chute d’une table alors qu’il n’avait que 19 mois.  

Valentina (1877)

Mort-née à Saint-Jacques de Compostelle.

Le lit dans lequel mourut Rosalía

Rosalía mourut dans ce lit en 1885 à 48 ans. C’était sa chambre comme l’a dit Gala. Dans son lit de mort l’écrivaine a demandé qu’on lui ouvre la fenêtre parce qu’elle voulait voir la mer. Gala confirma qu’alors on pouvait apercevoir la mer et les voiles blanches des galions qui naviguaient sur l’Ulla car le fleuve s’ouvrait aux marées de la ria d’Arousa. Cette embouchure est toujours appelée la «mer» de  la Terre d’Iria.Le tableau de son fils Ovidio, alors âgé de 14 ans, rappelle cet événement.  

Allégorie de la Galice : femme, mythe, symbole

À partir du transfert des restes mortels de Padrón à Compostelle, une mythification imparable commence : au bout de 6 ans de son décès, elle inaugure symboliquement le Panthéon des Illustres galiciens. Grâce à la puissance de son œuvre et  la magie de son mythe, Rosalía devient une allégorie authentique de la Galice, une muse du culte galicien, Terre-Mère, une femme extraordinaire, «Santiña» (Petite sainte), une déesse laïque du culte galicien, «Mater Gallaeciae», ambassadrice de la culture galicienne dans le monde.Ici sont exposés les premiers hommages, la couronne funèbre pour le mausolée envoyée par la «Lliga de Catalunya», le dessin de Fenollera, celui de Portela, divers produits avec son nom, des photos, des traductions de son œuvre dans d’autres langues et la première affiche de la Journée des Lettres Galiciennes qui rappelle la publication de «Cantares» (Chants), le 17 mai 1863.  

Souvenirs de Rosalía

Voici plusieurs souvenirs de Rosalía : une mèche de cheveux de Rosalía et le papier où elle fut enveloppée orné de dessins d’Oviedo ; la fleur de la couronne mortuaire et un bout de son linceul.Le 25 mai 1891 son cercueil fut transporté du Cimetière d’Adina à Padrón jusqu’au Panthéon des Illustres Galiciens à Compostelle (qui plus tard accueillit d’autres personnalités). C’est à ce moment là que sa fille Alejandra récupéra les souvenirs de sa mère.  

«Enfermée dans mon grand salon»

La condition de la femme fut l’un des plus grands soucis de Rosalía, une femme libre, une femme intellectuelle qui sut aussi comprendre les femmes du monde rural et du monde de la mer. Elle publia les manifestes «Lieders» (1858) et les «literatas» (femmes de lettres) (1865).Elle questionne la condition de la femme dans le prologue de «La hija del mar» (La fille de la mer) (1859) et sa pensée féministe traverse toute son œuvre littéraire.  

Huile d’Ovidio

C’est un des tableaux les plus grands qu’ait réalisé l’artiste en 1899, un an avant son décès, au sommet de son étape de grande compétence artistique. À côté du tableau, il y a une photo de l’artiste ainsi que deux de ses palettes.L’œuvre picturale «Árbol del monte» (Arbre de la montagne) fut réalisée par l’artiste en 1899, un an avant sa mort, lors de son séjour à Madrid. Il y inscrit les schémas de la peinture du paysage réaliste européenne du 19e siècle. L’auteur met en valeur un premier plan de l’arbre et le motif des rochers. L’ouverture de l’espace porte le regard vers les plans du fond qui servent de lien avec la chaîne montagneuse.  

Archives de Ramón Baltar Feijoo

Il s’agit d’un ensemble de plus de 400 documents parmi lesquels des autographes de Rosalía, Murguía, Castelao et d’autres grandes personnalités galiciennes. À partir d’Angel Baltar Varela et sur plusieurs générations, la famille des Baltar de Padrón ont eu un grand lien, en tant que protecteurs, avec certains grands intellectuels, écrivains et politiques de la Galice contemporaine et ont accumulé un fonds documentaire extraordinaire.  

Une grande femme

En choisissant la langue galicienne comme outil de ses oeuvres, Rosalía démontre la viabilité de la langue du pays pour la création littéraire. C’est un effort immense réalisé dans une société où les classes aisées parlent et écrivent en castillan. Mais Rosalía va au-delà, elle place le centre de son monde en Galice et elle crée un nouveau territoire : la culture galicienne contemporaine. Et ce n’est pas un hasard si le drapeau galicien soit apparu en 1891 extraordinairement uni à Rosalía de Castro.Voilà un buste de l’auteure réalisé par l’artiste Lorenzo Collaut Valera, ses premiers vers en galicien, une image de l’inauguration du monument à Padrón, avec Otero Pedrayo (grand écrivain défenseur la nation galicienne) ainsi que la publication de la première utilisation du drapeau galicien pendant le transfert des restes mortels de Rosalía en 1891.

Le discours des valeurs de la Galice

Le peuple galicien comme sujet politique et la Galice comme nation représentent la synthèse de l’effort intellectuel de Manuel Murguía dans sa création du  discours des valeurs de la Galice, concrétisé d’ores et déjà en 1865 dans le «Discurso preliminar» (Le Discours préliminaire) de son Histoire de la Galice. Toutefois en 1890, il faut passer à l’action et l’intellectuel devient le fondateur du premier parti politique galicien, «l’Association Régionaliste Galicienne» ; c’est au cours de l’année suivante que surgiront dans les villages et les villes les premiers comités et les régionalistes dont le président d’honneur sera Murguía.Sont exposés un portrait de Murguía réalisé par Ricardo Camino en 1923, la constitution de divers comités locaux de l’Association Régionaliste Galicienne en 1891 et le drapeau galicien sur l’écharpe funéraire du défenseur des valeurs galiciennes ainsi que son buste.  

Le drapeau de Rosalía

C’est le drapeau utilisé lors de l’inauguration du monument à Rosalía sur la Promenade de l’ «Espolón» (Môle) de Padrón le 23 avril 1957. Le drapeau fut placé sous la surveillance symbolique  du défenseur des valeurs galiciennes de Padrón, Camilo Agrasar. Dans les années 60 et 70, le drapeau fut utilisé par divers collectifs de la Terra de Iria et du Barbanza ( don de la famille de Camilo Agrasar).  

Treillage frontal

Cette treille était à la fois le lieu de repos pour la famille de Rosalía et une source d’inspiration littéraire. Nous pouvons remémorer ces vers: «Oh, ma treille de raisin blanc qui m’offre ton ombre».Il s’agit d’une formation végétale de huit vignes qui poussent contre des piliers qui composent la tonnelle. Ce sont des pieds de vigne jeunes, de vin catalan, placés vers 2010, remplaçant et donnant suite au treillage ancien qui existait il y a très longtemps. Depuis 2013, il est combiné avec de la vigne de «Albariño» formation définitive du treillage au détriment du vin catalan évoqué dans le célèbre poème de «Follas novas».

L’arbre de Gernika

C’est un arbre mémorable, pousse du «Gernikako Arbola». Il fut offert par les «Juntas Generales de Bizcaia» lors de la Journée de Rosalía en 2019, pour remplacer l’arbre précédant qui mourut un an auparavant, rapporté par Avelino Posa Antelo en 1994. Cette nouvelle pousse de l’arbre légendaire basque fut un présent des «Juntas Generales de Bizcaia», organisme qui possède l’Arbre de Gernika, symbole des libertés traditionnelles des Basques depuis le Moyen-Âge lorsque le Seigneur de Bizkaia jurait de respecter les privilèges sous ce chêne. À l’heure actuelle c’est le lieu où le président du Pays Basque jure le respect à ses fonctions.  

Audio 1 (Soyez les bienvenus) (en Galicien)

Audio 2 (en Galicien)

Audio 4 (en Galicien)

Audio 7 (en Galicien)

Audio 8 (en Galicien)

Audio 9 (en Galicien)

Audio 10 (en Galicien)

Portrait de Rosalía (Modesto Brocos)

Collaborer

Vous pouvez collaborer avec la Casa de Rosalía de différentes manières : en devenant bénévole, ami de la Casa, protecteur ou mécène. Vous pouvez obtenir plus d'informations ici (en galicien).Vous pouvez également acheter des livres, de la musique et des objets liés à la vie et à l'œuvre de Rosalía dans notre [boutique en ligne.](https://tenda.rosalia.gal/)

Le camélia Rosalía de Castro

Ce qui le rend spécial c’est qu’il a été créé en l’honneur de l’écrivaine-poète Rosalía, d’où son nom. Il est d’origine portugaise, différenciable par sa floraison prolongée entre novembre et avril, avec des fleurs voyantes, semi-doubles, grandes, rouge-orangées. C’est un hybride créé par la célèbre pépinière portugaise Moreira da Silva e Filhos de Porto. Le premier exemplaire reçut le nom de l’écrivaine et fut offert à la Maison-Musée en 1968.  

Figuier de la Maison de Rosalía

Ce figuier est historique, il résiste héroïquement aux intempéries du temps et à la courte longévité de son espèce. Cet exemplaire a perdu peu à peu l’élégance physique qu’il exhiba autrefois mais grâce aux soins reçus lors de ces dernières décennies il est toujours le repère principal du Jardin de la Maison de Rosalía. On a cru que ce figuier avait été planté par Rosalía elle-même car un de ses poèmes évoque la plantation de cet arbre; toutefois, nous ne possédons aucune preuve là-dessus.

L’ombu de la Maison de Rosalía

C’est un arbre majestueux qui a une allure admirable. Il fait partie d’une collection d’arbres américains (arbre du corail, ombu, chorisia et jacaranda, ces deux derniers ont disparu par manque d’adaptation environnementale). Ils proviennent de Buenos Aires de la Maison de Galice, rapportés en plantules, pour l’inauguration officielle de la Maison-Musée en 1971.

Un livre extraordinaire

Xela Arias récite "A de quen comprende"

Rosalía au balcon (Mónica Camaño et José Luís Orjais do Pico)

Le complexe muséal

Le complexe Casa de Rosalía comprend quatre bâtiments : Le Musée (cette maison même), l'Auditorium, les Archives (ancienne maison de Maruxa Villanueva) et la salle de réunion, un espace de travail pour le personnel de la fondation et son Patronato.Sur le mur extérieur à l'arrière de la Maison, nous trouvons également plusieurs plaques de différents types et origines qui rendent hommage à la figure de Rosalía de Castro.

Rosalía mort

Adiós Ríos, Adiós Fontes (Amancio Prada)

Negra Sombra

Como chove miudiño (aCadaCanto)

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Arbre de la montagne (Ovidio Murguía)

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VIDÉO

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Portrait de Rosalía (Modesto Brocos)

Un livre extraordinaire

Xela Arias récite "A de quen comprende"

Rosalía mort