Mémoire des clochers | Issoudun

Deuxième église

L’église actuelle est la deuxième à être construite dans la municipalité. La première a été détruite par un brasier en 1910 causé par la foudre. En 1911, on célèbre la première messe dans la nouvelle église. On craint encore pour sa pérennité lorsque, l’année suivante, le magasin général et la maison située en face de l’église prennent en feu. Heureusement, l’église est sauvée grâce à l’intervention rapide des couvreurs.

L'aménagement de l'église

L’aménagement intérieur de l’église débute en 1914.  « Le style architectural de ce deuxième édifice est éclectique et correspond bien à l’architecture religieuse catholique du début du 20e siècle. Le plan au sol est en croix latine avec un chœur en saillie dont l’abside est à pans coupés. Le revêtement mural extérieur de l’église est constitué de bardeaux d’amiante en forme de losange, un nouveau matériau incombustible qui est en vogue à cette époque » (tiré de Patrimoine religieux en Lotbinière).

L’amiante dans la construction de bâtiments au Québec

L’amiante est longtemps employée dans la construction de bâtiments au Québec. Ce matériau est autrefois couramment utilisé puisqu’il est durable, flexible, résistant à la chaleur et limite la propagation du bruit. Dans les années 1990, le gouvernement interdit son utilisation vu les risques pour la santé. En effet, l’exposition à ce matériau peut causer, entre autres, des maladies pulmonaires. En revanche, les bardeaux d’amiante ne causent pas de problème particulier tant qu’ils demeurent intacts. Toutefois, le processus de démolition d’un édifice avec de l’amiante peut s’avérer très coûteux et complexe.

Valeur patrimoniale

La valeur historique et architecturale de l’église motive la municipalité de citer ce lieu en 2010, permettant ainsi de reconnaître sa valeur patrimoniale pour la collectivité. Au niveau provincial, des experts, mandatés par le Conseil patrimoine religieux de Québec (CPRQ), attribuent des cotes aux lieux de culte selon la valeur symbolique, historique, architecturale et artistique de l’intérieur et de l’extérieur de ces monuments (incontournable (A), exceptionnelle (B), supérieure (C), Moyenne (D) et Faible (E)). La cote supérieur (C) est accordée à l’église d’Issoudun.

Les missionnaires du Sacré-Cœur

Cette paroisse est nommée ainsi en l’honneur des missionnaires du Sacré-Cœur qui sont arrivés au Québec en 1900. Ceux-ci sont originaires d’Issoudun en France.

L’église est fermée et désacralisée

L’église est finalement fermée et désacralisée en 2013 étant donné des problèmes structuraux. Les clochers sont retirés de l’église puisqu'ils menacent de s’effondrer. L’un d’entre eux est installé dans le cimetière paroissial.

La deuxième église

La première église, réalisée selon les plans des architectes Alfred et Joseph Giroux, est construite en 1904, soit 41 ans après la première demande pour la création de la paroisse de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur-D’Issoudun. Les paroissiens souhaitent alors un lieu de culte se situant plus près de leur domicile, leur évitant ainsi de parcourir les huit miles qui les séparent de l’église de Sainte-Croix et les 10 miles de l’église de Saint-Flavien. Celle-ci fut refusée, mais le diocèse accepte finalement une seconde demande en 1903 étant donnée l’augmentation du nombre d’habitants.