Mémoire des clochers | Saint-Flavien

Un lieu de rassemblement pour cinq paroisses

En 1848, 15 ans suivant l’acceptation de l’Archevêché pour la construction d’une église, une chapelle voit le jour à Saint-Flavien. En 1876, étant donnée la taille trop petite de la chapelle pour l’accueil de tous les paroissiens de Saint-Flavien, de Dosquet, de Saint-Janvier-de-Joly, d’Issoudun et de Laurier-Station, on décide de construire l’église en pierre que l’on peut admirer aujourd’hui. L’architecte pour ce projet est David Ouellet et l’entrepreneur est Cyrias Ouellet.

Quelques particularités de l'église de Saint-Flavien

L’église de Saint-Flavien est rectangulaire avec « un chœur en saillie et une abside en hémicycle. ». C’est une des rares églises où la sacristie n’est pas située derrière le chœur, mais sur le côté. (tiré de l’ouvrage Patrimoine religieux en Lotbinière).

L'oeuvres de l'abbé Achilles Vallée

L’église de Saint-Flavien se démarque par sa voûte et de ses arches, ornées d’éléments végétaux en bois de pin majoritairement sculptés par l’abbé Achilles Vallée (1837-1909), sixième curé de la paroisse. C’est effectivement lui qui dessine en grande partie les frises, les corniches et les bas-reliefs de la voûte et des murs.

Détails des sculptures et ornements

La cure de l’abbé Achille Vallée à la paroisse de Saint-Flavien dure 14 ans soit de 1883 à 1897, période durant laquelle il dirige la finition intérieure de l’église accompagné du sculpteur Joseph St-Hilaire de Saint-Romuald et de quelques talentueux paroissiens. À la fois professeur et sculpteur, il sculpte aussi la croix dans le calvaire au-dessus du maître-autel.

Un orgue Casavant

Cet instrument est un orgue Casavant acheté en 1906 par l’abbé J.-Ludger Pérusse, curé pendant 28 ans à Saint-Flavien de 1897 à 1925. L’orgue actuel est le 263e produit à l’atelier de la Maison Casavant situé à Saint-Hyacinthe.

Un maître-autel évolutif

Achetés pendant la cure de J.-Ludger Pérusse en 1899, le maître-autel et les deux autels latéraux sont l'œuvre d’un sculpteur dénommé Morissette.  Quelques années plus tard, le curé Édouard Lavoie fait installer plus de 600 petites lumières sur ces autels. En 1953, le maître-autel est rénové par Marcel Montreuil, « un peintre décorateur, doreur et sculpteur de Québec. » Lors de ces restaurations, on y ajoute aussi le relief illustrant la dernière Cène.

Une copie d’un tableau de Jacques Blanchard

Ce tableau, peint en 1897, est une copie d’un tableau de Jacques Blanchard réalisée par Jules-Joseph Scherrer. Il s’agit d’un don de Louis-Octave Ratté, un commerçant bienfaiteur s’étant installé à Dosquet, anciennement Méthot’s Mill. Elle illustre un ange qui offre des cerises à l’Enfant Jésus et à Marie.

Trois cloches anglaises

Les trois cloches proviennent de la fonderie Mears & Stainbank à Londres et sont installées en 1895. La plus grosse, pesant 1546 livres, se nomme Jésus et sonne fa dièse. La seconde cloche, faisant 1192 livres, résonne le sol dièse et est baptisée Marie. La plus petite des trois s’appelle Joseph, elle sonne le la dièse et pèse 966 livres. Autrefois, les cloches de l’église peuvent sonner lorsqu’une personne se perdait, celle-ci pouvait donc retrouver son chemin en suivant le son du carillon.

Un calice de plus de 100 ans

Ce calice a plus de 100 ans. Il date de 1922, durant la cure de l’abbé J.-Ludger Pérusse. Sur cette pièce d’orfèvrerie, on peut voir les 14 stations du chemin de croix à sa base.

Saint-Flavien, la patron de la paroisse

Le patron choisi pour cette paroisse est saint Flavien dont la fête est le 22 décembre. Celui-ci est préfet à Rome durant quelque temps avant d’être marqué au fer puis exilé puisqu’il ne voulait pas renoncer à sa foi envers le Christ. Cette paroisse est aussi nommée en l’honneur du quatorzième évêque de Québec, Mgr Pierre-Flavien Turgeon.