Mémoire des clochers | Saint-Apollinaire

Le chantier de construction de l’église actuelle débute en 1855

Le chantier de construction de l’église actuelle, dirigé par les entrepreneurs François-Xavier et Prime Béland, débute en 1855. Cette église est en pierre « avec un plan au sol en croix latine, le chœur en saillie et l’abside en hémicycle. […] L’intérieur de l’église est constitué d’une nef à un vaisseau et la voûte en forme d’arc déprimé est en bois. Il y a deux tribunes arrière, celle du haut supporte l’orgue installé 50 ans plus tard ». De grandes rénovations ont lieu en 1912 : David Ouellet et Pierre Lévesque sont chargés d’agrandir l’église par la façade, d’environ 50 pieds. Le devant de l’église ainsi que le clocher sont donc refaits. À la suite de cet agrandissement, environ 1020 personnes peuvent s’asseoir dans l’église. Cette grande église est citée par la municipalité comme “immeuble patrimonial” en 2017 en raison de sa valeur historique et architecturale.

Regroupement sur le perron de l’église, vers 1938

Noces d’or de M. Léger Gingras et Mme. Élise Côté, septembre 1944

Napoléon, Alphonse et Ferdinand

Les cloches actuelles sont acquises en 1901. Elles sont baptisées Napoléon (note de fa) Alphonse (note de sol) et Ferdinand (note de la). Le carillon pèse au total 4391 livres ou 1991 kilogrammes. Lors de leur installation, ces cloches sont actionnées manuellement, mais les câbles sont aujourd’hui remplacés par un système électrique.

Saint Apollinaire, le patron de la paroisse,

Le patron de la paroisse, saint Apollinaire, semble avoir été choisi au hasard. Il s’agit d’un prêtre chargé de transmettre la foi dans la ville de Ravenne où il réalise plusieurs miracles, dont la guérison d’un jeune homme. Persécuté, il est contraint de quitter la région; lorsqu’il tente de revenir plus tard, un 23 juillet, il est battu et meurt sept jours plus tard.

Le poulailler

Cette tribune est autrefois surnommée, avec un peu d’humour, « le poulailler » puisqu’on y retrouve habituellement les personnes les plus bavardes.  Les tuyaux de l’orgue permettent de limiter la propagation du caquètement des conversations.

Théâtre

L’abbé Lacasse, curé de Saint-Apollinaire entre 1919 et 1934, adore le théâtre et met sur pied durant sa cure une troupe amateur. Une des pièces produites par la troupe porte sur Jeanne d’Arc, une héroïne française du Moyen-âge qui acquiert un regain de popularité durant la Première Guerre mondiale. L'enthousiasme de l’abbé pour cette pièce de théâtre explique probablement la présence de cette statue de Jeanne d’Arc dans l’église de Saint-Apollinaire.

Orgue Casavant

En 1906, on acquiert cet orgue Casavant au coût de 1 965 $, pour son achat, son transport et son installation. L’instrument est béni et ses tuyaux son peint couleur pastel la même année.

L'Assomption

Dans le bas de cet autel, on peut voir une sculpture représentant l’Assomption, où, la Vierge Marie rejoint directement la gloire céleste à la fin de sa vie terrestre. On retrouve juste à côté une statue représentant l’Enfant Jésus et sainte Anne, la mère de Marie.

La chaire

La chaire, qui sert autrefois aux sermons du curé, est utilisée jusqu’en 1956. Sur le dosseret, on peut voir la sculpture des Tables de la loi, soit les dix commandements, représentée par les 10 chiffres romains. La chaire est aussi ornée de statues de trois évangélistes : l’une avec un lion pour saint Marc, puisque c’est cet animal qui rugit au début de son récit, une autre avec un ange pour saint Mathieu, car il a consacré plusieurs pages de ses écrits à ses derniers, et finalement une dernière représentant un aigle pour saint Jean, car il s’envole très tôt vers la contemplation.

L’ordination de saint Apollinaire par saint Pierre

Ce tableau représente L’ordination de saint Apollinaire par saint Pierre.  L’église l'a acquis en 1894 et l’installe, à l’origine, derrière le maître-autel avant que celui-ci soit rénové en 1892. Ce tableau, d’environ 3,8 mètres sur 2,4 mètres en incluant le cadre, est réalisé par Antonio Petriglia entre 1850 et 1894.

La fuite de la Sainte-Famille en Égypte

Cette peinture à l’huile représente la fuite de la Sainte-Famille en Égypte. Antonio Masselotte, peintre québécois né en 1887, réalise cette œuvre vers 1916 et plusieurs autres pour de nombreuses églises québécoises.

Le baptême de Jésus

Ce tableau de 3,93 mètres par 2,7 mètres incluant le cadre, représente le baptême de Jésus. Cette peinture à l’huile est réalisée vers 1916 par Antonio Masselotte. Ce dernier s’est d’abord intéressé aux paysages pour se concentrer ensuite davantage sur l’histoire et les œuvres religieuses. L’artiste décède en 1983.

Anges

Ces deux statues représentent des anges, dont l’un tenant les Tables de la loi, et l’autre tenant les Sainte-Écritures, soit l'Ancien et le Nouveau Testament. Ces œuvres sont réalisées en 1914 par le sculpteur de la région de Québec Louis Jobin (1845-1928). Considéré comme un artiste ayant marqué l’évolution de la sculpture au Québec, il s’est spécialisé dans la statuaire religieuse.

Trois statues

Dans les trois niches du maître-autel, on peut remarquer trois statues. L’une d'entre elles représente saint Michel, chef de l’armée des anges, terrassant Satan sous la forme d’un dragon. Celle au centre illustre saint Apollinaire, le patron de la paroisse, et l’autre saint Jean-Baptiste.

Trois scènes

Trois scènes sont sculptées sur le bas du meuble. Celle du centre porte sur le souper d’Emmaüs, moment où le Christ apparaît à deux de ses disciples après sa résurrection. La scène de gauche symbolise la bénédiction du pain par le prêtre Melchisédech et celle de droite est une reproduction du sacrifice d’Isaac par son père Abraham. Ces dernières scènes peuvent, selon la typologie biblique, être des présages du sacrifice de Jésus et donc de l’Eucharistie.