Église de Saint-Romuald

Le sculpteur Lauréat Vallière

Le Christ en croix est l’œuvre du sculpteur Lauréat Vallière, natif de Saint-Romuald et dont l’atelier se trouvait à quelques pas de l’église, sur la rue du Collège. Les sculptures de Vallière se caractérisent par un grand respect des proportions humaines et les traits réalistes des sujets représentés. On retrouve plusieurs œuvres de Lauréat Vallière dans cette église, dont la chaire et les sculptures du Sacré-Cœur ainsi que celle du Père Brébeuf et des deux enfants Wendats, situées sur la colonne de droite à l’arrière de l’église.

L’autel de la Chapelle des Morts

L’autel de la Chapelle des Morts fut réalisé par J. Georges Trudelle en 1933, avec un relief en chêne, représentant la mort de saint Joseph. La Chapelle des Morts a fait l’objet d’une restauration en 1977. Ce lieu est maintenant utilisé comme chapelle d’adoration perpétuelle.

L’autel de la saint Joseph

L’autel de la saint Joseph a été fabriqué en 1874 par Louis St-Hilaire et Ferdinand Villeneuve selon les plans de l’artiste allemand Schneider. Cet autel est orné, au centre, de saint Joseph, et des statues de saint Pierre et de saint Paul de chaque côté. Une petite statue du frère André a été ajoutée récemment.

L’ange à la trompette

L’abat-voix supporte une œuvre d’une grande importance. L’ange à la trompette est une sculpture de noyer recouverte de dorure. Cette pièce datée du dernier tiers du XVIIe siècle est la plus ancienne du genre qui nous soit parvenue de l’époque de la Nouvelle-France. L’ange se trouvait originalement à l’Hôpital général de Québec, qui en avait fait cadeau à l’église de Saint-Zacharie de Metgermette en Beauce en 1892, avant que cette paroisse l’offre à son tour à l’église de Saint-Romuald. Une restauration récente confirme que L’ange du Jugement dernier était, à l’origine, polychrome. Cette sculpture a fait l’objet d’un timbre de Postes Canada en 1997, à la suite de sa restauration.

Le maître-autel

Le maître-autel a été réalisé en 1874 suivant des plans de Schneider, célèbre peintre de Munich, par Louis St-Hilaire et Ferdinand Villeneuve, deux artisans de Saint-Romuald. Le maître-autel est doté d’un nombre impressionnant de statuettes d’anges et d’angelots. Une statue du Christ-Roi domine l’ouvrage et la présence des nombreux anges représente la cour céleste. À gauche et à droite de l’œuvre centrale peinte par Lamprecht, se trouvent les statues de saint Patrick ainsi que de saint Denis, le premier évêque de Paris. La représentation de ces personnages traduit sans doute la présence d’une population d’origine irlandaise et française dans la communauté catholique.Poursuivez votre visite derrière le maître-autel pour accéder à la sacristie

Des vêtements spécifiques pour toutes les occasions

Derrière ces grandes portes se trouve l’ensemble des vêtements sacerdotaux, habits de célébration (aubes, chapes, chasubles, dalmatiques et tuniques) et de nombreuses bannières et banderoles de procession qui se trouvent dans un état de conservation exceptionnel. Le calendrier religieux est ponctué d’événements spéciaux (Avent, Carême et Pâques, Ascension, etc.) qui exigent le port d’un vêtement spécifique ou d’une couleur d’accessoire particulière. C’est pourquoi chacune des églises possède une certaine collection de vêtements liturgiques.

Les médaillons au-dessus des colonnes

Les encadrements et les supports des tableaux, ainsi que les médaillons au-dessus des colonnes furent peints par le peintre germanique connu sous le nom de Vladislav Thien.Ces médaillons représentent, du chœur vers l’arrière de l’église, saint Pierre et saint Paul, les quatre évangélistes, les cinq Docteurs de l’Église orientale (Athanase, Basile le Grand, Grégoire de Nisse, Eusèbe de Césarée et Jean Chrysostôme) et les cinq Docteurs de l’Église occidentale (Ambroise, Grégoire I Pape, Augustin, Cyrille et Jérôme).

Les tableaux du chœur

Les tableaux du chœur ont été réalisés par Wilhelm Lamprecht et représentent les scènes suivantes : - La Nativité - La Rédemption sur la Croix (au maître-autel) - La RésurrectionObservez attentivement le tableau de la Nativité. Vous remarquerez tout au haut une « fenêtre » de restauration. Au cours des années, les œuvres peintes ont été altérées par diverses conditions (par exemple la fumée des lampions) qui les ont rendues plus fades ou foncées. Au cours des travaux de restauration de la voûte réalisés en 2016, les artistes du Centre de conservation du Québec ont réalisé une « fenêtre » qui permet d’apprécier une portion du tableau dans ses qualités et couleurs originales.

Accès au passage couvert entre l'église et le presbytère

Cette porte donne accès au passage couvert entre l’église et le presbytère. Nous vous invitons à aller l’observer à l’extérieur pour en savoir davantage. 

Des habillages riches et chaleureux

Le support visuel réalisé par Vladislav Thien est d’une grande richesse. À l’aide de pochoirs, de détails en trompe-l’œil, de multiples symboles, de feuillages et de motifs, cet ensemble crée un habillage riche et chaleureux. Toutes les surfaces intérieures de l’église ont été peintes, créant ainsi une œuvre d’art très complexe où chacun des éléments cache une série de détails particuliers. Tout comme une tapisserie, le jeu de couleurs participe beaucoup à l’ambiance et à la chaleur de cette église. Cela rejoint les prétentions du curé Sax d’en faire un lieu animé par l’image. Les couleurs et les formes captivent l’œil et aiguisent la curiosité plutôt que ressentir l’austérité habituelle des bâtiments religieux et de plusieurs autres églises. Chaque espace peint participe à un grand tableau qui amène de la vie dans chacune des surfaces, même le trompe-l’œil des colonnes. Ci-dessous, un détail d’un médaillon…

La Chapelle des Morts

La Chapelle des Morts est lieu de dévotion envers les défunts de la paroisse. De plus, l’endroit sert de crypte funéraire où reposent les dépouilles de huit anciens curés de la paroisse. La liste qui suit identifie les tombeaux de à gauche à droite : 1. L’abbé Raoul Bellavance, 12e curé de 1982 à 1988, décédé le 6 janvier 2019 à l’âge de 94 ans. 2. L’abbé Charles-Eugène Roy, 11e curé de 1967 à 1982, décédé en janvier 1982 à l’âge de 65 ans et 10 mois; 3. Le chanoine H. Philippe Audet, 10e curé de 1960 à 1967, décédé en 1977 à l’âge de 82 ans et 9 mois; 4. Le chanoine E. Alfred Dupont, 9e curé de 1927 à 1960, décédé en 1960 à l’âge de 83 ans et 10 mois; 5. Messire P.-T. Sax, 1er curé de 1854 à 1878, décédé en 1881 à l’âge de 59 ans; 6. Messire Joseph-Walstan Proulx, 6e curé de 1917 à 1918, décédé en 1918 à l’âge de 45 ans; 7. Messire Gaudiose-Michel Lemieux, 7e curé de 1918 à 1922, décédé en 1922 à l’âge de 52 ans; 8. L’abbé Joseph-Cyrille Samson, 8e curé de 1922 à 1927, décédé en 1927 à l’âge de 62 ans.

Les paratonnerres

Plusieurs petits détails importants se cachent dans l’environnement de l’église. Avec son clocher d’une hauteur de 58 mètres (190 pieds) le bâtiment est certainement le point le plus haut dans le quartier. Qui dit hauteur dit risque d’être frappé par la foudre. Ce risque est d’autant plus amplifié avec la grande quantité d’éléments métalliques dans le clocher tels que les cloches et les équipements de télécommunication. Ainsi, l’installation de paratonnerres devient obligatoire pour protéger le bâtiment des dangers liés à la foudre. Les paratonnerres sont installés à différents endroits sur le clocher et la toiture. Les fils métalliques de mise à la terre descendent le long des murs de maçonnerie. Un compteur est installé à une hauteur d’environ deux mètres afin de comptabiliser le nombre de décharges de la foudre. Tout au long de votre visite, vous observerez différents équipements qui assurent la protection de ce bâtiment.

Les tableaux dans la nef de saint Joseph

Les tableaux dans la nef de saint Joseph (mur ouest) représentent les scènes suivantes : - Le mariage de saint Joseph et de la sainte Vierge - La fuite en Égypte - La sainte famille à Nazareth - Jésus au milieu des Docteurs - La mort de saint Joseph

L’ancien couvent Notre-Dame

L’ancien couvent Notre-Dame a été construit en 1872 sur le terrain précédemment occupé par le premier cimetière, établi en 1855. Les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame ont œuvré durant de longues années pour l’éducation des jeunes filles. En 2002, cette communauté religieuse quitte le couvent et ce dernier a habilement été converti en résidences.

Les statues du choeur de l'église

Les statues du chœur sont l’œuvre d’un autre artiste de Munich, du nom de Rüdmiller. Ces œuvres sont en bois polychrome. Importées d’Europe, certaines statues furent abîmées au cours de leur transport, dont celle de saint François-Xavier, qui était irréparable et qui fut remplacée par une statue en plâtre.Les noms inscrits sur les piédestaux sont ceux des généreux donateurs, tous citoyens de la paroisse. Ces statues sont, de gauche à droite en direction du maître-autel : 1. saint Casimir, don de Casimir Roberge 2. saint Eusèbe, don d’Eusèbe Pelletier 3. saint Richard, don de Richard Walsh 4. saint Isaïe, don d’Isaïe Bergeron 5. saint Jean-Baptiste, don de John Campbell 6. saint Narcisse, don de Narcisse Cantin 7. saint François-Xavier, don de François-Xavier Guay 8. saint Édouard, don d’Édouard Lagueux, donateur du terrain de l’égliseSoulignons que ces statues, par leurs visages et leur présentation, représentent un autre courant liturgique. L’austérité des personnages correspond bien au message catéchétique rigoureux et sévère des prêcheurs allemands.

L’autel de la Sainte Vierge

L’autel de la Sainte Vierge a été fabriqué en 1874 par Louis St-Hilaire et Ferdinand Villeneuve selon les plans de l’artiste allemand Schneider. Cet autel est orné, au centre, de la Vierge et l’enfant, et des statues de sainte Anne et saint Joachim de chaque côté.

La légende du tableau «La Fuite en Égypte»

Le fameux tableau de la Fuite en Égypte donna naissance à une légende célèbre. On raconte qu’à la suite d’une chicane avec l’abbé Sax, le peintre Lamprecht se serait vengé en affublant saint Joseph d’un casque militaire ou un chapeau de construction, plutôt qu’un bandeau habituel. Quelle est la vérité dans cette histoire? L’histoire du casque de saint Joseph rendit fort célèbre ce tableau. Réel règlement de compte ou folklore local, rien ne témoigne de tensions ou de véritables chicanes survenues entre les deux personnages. Cependant, les représentations de saint Joseph de Lamprecht dans les autres églises ont généralement cette même représentation. Une méconnaissance locale des représentations germaniques de Saint-Joseph est probablement à l’origine de ce mythe. Nous vous laissons donc le loisir de croire ou non en cette légende!Ci-dessous, un détail du tableau.

Les oeuvres de Vladislav Thien

Les encadrements et les supports des tableaux, ainsi que les décors des voûtes latérales, furent peints par le peintre germanique connu sous le nom de Vladislav Thien. Les illustrations de la voûte du bas-côté de l’autel de saint Joseph sont des allégories des litanies de la sainte Vierge.Dans l’ordre à partir de l’autel, les allégories sont les suivantes : 1- Sedes sapientiae - Trône de la sagesse 2- Regina sanctorum omnium - Reine de tous les saints 3- Rosa mystica - Rose mystique 4- Vas insignae devotionis - Vase éclatant de ferveur 5- Turris eburnea - Tour d’ivoire 6- Auxilium christianorum - Secours des Chrétiens 

Le contrôle électrique des cloches

Le contrôle électrique des cloches a été installé en 1973. À ce moment, les cloches et les mécanismes furent restaurés. Tout juste à gauche se trouve le contrôle automatisé des cloches.N’oubliez pas d’aller au jubé pour accéder au clocher! Sinon, [cliquez sur ce raccourci pour y accéder directement](https://my.mpskin.com/show/?applicationKey=gdx6395xeay1nmubfqkq5weqd&m=UBN7pXf7qF2&play=1&lang=fr&title=0&help=0&mpskin=63zq1w416&sr=.24,-1.26&ss=52).

Un monument historique

En mars 2004, l’église de Saint-Romuald est classée monument historique par le ministère Culture et Communications du Québec, sous le numéro d’enregistrement III-344. En plus de l’édifice, le classement comprend l’orgue et la collection d’œuvres d’art.Entrez pour découvrir ce véritable trésor!

Des bancs plus confortables

En avril 1964, des travaux importants furent effectués pour la reconstruction et la solidification de la structure du plancher. Cette même année, les anciens bancs, qui étaient jugés inconfortables, ont été remplacés et installés selon une nouvelle configuration qui crée une allée centrale. Ces nouveaux bancs ont été fabriqués aux ateliers Alphonse Houde de Saint-Romuald et de Saint-Jean-Chrysostome.

Le baptistaire

Le baptistaire a été sculpté par Lauréat Vallière en 1933. Le baptême du Christ est une sculpture en ronde-bosse en noyer. Le baptistère fut sculpté avec l’aide de Robert Vallière, fils de Lauréat. Sur le pied du baptistère sont représentés les quatre évangélistes.

Bienvenue !

Bienvenue dans cette visite virtuelle de l’église de Saint-Romuald. Promenez-vous tout autour du bâtiment et entrez par la porte centrale, vous découvrirez des éléments particuliers qui vous permettront de mieux apprécier ce bâtiment exceptionnel. Des lieux inaccessibles vous seront dévoilés afin d’aller plus loin dans vos découvertes. Cliquez sur les points d’information pour en savoir davantage sur les différentes composantes de cette église unique. Nous souhaitons que cette découverte vous fasse autant apprécier la qualité exceptionnelle de ce monument que les savoir-faire des artisans, peintres, architectes, charpentiers et personnes engagées qui ont contribué à la réalisation et la conservation de ce lieu d’exception. Après cette visite, nous vous invitons à venir sur place pour observer ce trésor extraordinaire sous un nouveau regard. Bonne visite!

Les trois statues de la façade

Les trois statues de la façade représentent, au centre, saint Romuald, à gauche et à droite, saint Pierre et saint Paul. Elles ont été offertes par monsieur Joseph Garant, un important marchand de bois de Saint-Romuald. Ces sculptures sont en bois recouvertes d’une chappe de plomb et sont l’œuvre de Louis Jobin, célèbre artisan dont de nombreuses œuvres ornent plusieurs églises du Québec. Ainsi positionnée, on peut symboliquement voir saint Pierre et saint Paul comme deux piliers de l’Église.Avez-vous une idée de la taille de ces sculptures? Chaque personnage est d’une hauteur d’environ 2,3 mètres! Ils semblent pourtant si petits à partir du sol!

La sacristie

La sacristie a été construite en 1901 en remplacement de la sacristie précédente qui ressemblait davantage à une petite maison québécoise adossée au chœur de l’église. L’architecte David Ouellet choisit alors de reprendre les grandes lignes du courant néo-classique de l’église tout en ajoutant certains éléments d’inspiration victorienne, notamment dans la conception du clocher. La construction est assurée par Joseph Saint-Hilaire, un entrepreneur de Saint-Romuald qui a réalisé la construction de plusieurs églises au Québec. Cette sacristie est dotée d’une grande salle, qui peut servir d’office pour le culte, et d’un sous-sol où se retrouve la Chapelle des Morts, qui abrite une crypte funéraire. Il est étonnant de constater la grande qualité du traitement architectural de la sacristie, qui est habituellement de facture plus modeste. Sa situation près d’une route très achalandée à l’époque peut expliquer le grand soin donné à sa signature visuelle. Saint-Romuald était également un important centre économique dans la région au moment de cette construction. La sacristie exprime également ce dynamisme par sa composition visuelle.

Restauration des fresques

Un tel trésor doit être entretenu minutieusement afin qu’il conserve son éclat et sa beauté. Les fresques et les œuvres d’art ont fait l’objet de plusieurs campagnes de restauration depuis leur création. Lors des grands travaux de restauration entrepris en 1901, l’ensemble des fresques fut restauré par deux peintres, M. Weidenbach et Vasa Pacirski. Une seconde restauration fut entreprise en 1946 par Chabauty. La dernière retouche faite aux fresques remonte à 1979, année pendant laquelle on appliqua un vernis qui a jauni avec le temps et qui a malheureusement terni les fresques latérales.En 2016, une importante campagne de restauration de la voûte a été réalisée par les spécialistes du Centre de conservation du Québec grâce à un soutien financier du Conseil du patrimoine religieux du Québec. Ce chantier gigantesque a permis de redonner l’éclat original des œuvres de Louis Lang, réalisées en 1868. À cela s’ajoute la restauration des médaillons des Pères de l’Église réalisés par Vladislav Thien ainsi que certains supports au décor tels que les frises et les détails en trompe-l’œil.Cliquez ici pour observer le chanter de restauration de la voûte en 2016.

L’ancien presbytère de Saint-Romuald

L’ancien presbytère de Saint-Romuald a été construit en 1906 sous les plans de Joseph Saint-Hilaire, un important architecte et contracteur de Saint-Romuald. Son plan s’inspire du courant cubique et ses détails architecturaux sont davantage d’inspiration victorienne, fort en vogue à cette époque. Les dimensions et l’ornementation du presbytère, à l’instar de l’église, représentent bien la prospérité et l’effervescence économique qui régnait dans la paroisse au début du XXe siècle. Depuis 1994, la majeure partie du presbytère est occupée par la maison de naissance Mimosa. Les statues se trouvant devant le presbytère sont des œuvres de Lauréat Vallière. Le Saint-Curé-D’Ars (1920), sculpture à l’origine en bois de pin recouvert de plomb, est aujourd’hui en ciment peint. La statue en pierre de saint Joseph (1950) était à l’origine placée face au collège, maintenant le pavillon du Méandre de l’école du Grand-Fleuve.

Douze colonnes pour supporter la toiture

Une telle structure ne peut pas se supporter seule. Les douze colonnes permettent de répartir les charges de la structure de la toiture, de l’entretoit ainsi que des voûtes. Les colonnes de bois sont enveloppées d’un fini en plâtre qui leur donne l’aspect des colonnes de marbres des temples de l’Antiquité. Jusqu’en 1946, les colonnes étaient peintes d’un motif afin d’imiter la texture du marbre. Puis, elles ont été repeintes en trompe-l’œil afin d’imiter les cannelures des colonnes en marbre. Ces colonnes sont couronnées d’un chapiteau en plâtre de style corinthien, caractérisé par la présence des volutes et des feuilles de vigne.Cliquez ici pour observer de plus près un chapiteau en plâtre.

Portraits des prêtres de la paroisse

Les tableaux qui ceinturent la sacristie sont les portraits des prêtres qui ont exercé leur ministère dans la paroisse depuis sa création. Cette chronologie débute au-dessus du premier confessionnal de droite avec le portrait de l’abbé Pierre-Télesphore Sax, réalisé par Wilhelm Lamprecht. Les tableaux des abbés Antoine Gauvreau à Gaudiose-Michel Lemieux sont l’œuvre du peintre Antonio Masselotte, artiste né à Québec en 1887. Les portraits de l’abbé Cyrille Samson et de l’abbé Dupont furent peints par Auréat Vallière, fille de Lauréat. De plus, de chaque côté du chœur se trouvent deux tableaux qui furent offerts par Henry Atkinson, alors propriétaire des moulins de l’Etchemin. Ces tableaux représentent, à gauche Le mariage mystique de sainte Catherine de Sienne, et à droite, le Grand Prêtre Jadus expliquant à Alexandre le Grand la prophétie qui le concerne dans l’Ancien Testament.

La sacristie

La sacristie a été aménagée en 1901 pour remplacer l’ancienne qui était désuète. Utilisée principalement pour la préparation des messes et des célébrations, cette grande salle peut également servir d’office pour le culte. À l’origine, les baptêmes y étaient célébrés. Les espaces et le mobilier de rangement occupent les murs nord et est, tandis que le mur sud forme le chœur, avec quatre confessionnaux dans les coins.

L’intérieur de l’église se présente sous un plan « à la Récollette » où la nef centrale est rétrécie par les douze colonnes, permettant d’aménager deux nefs latérales qu’on appelle les bas-côtés et deux autels de dévotion sur les murs latéraux au chœur. L’ornementation de cette église est caractérisée par deux volets distincts, à savoir le décor peint des murs et des voûtes ainsi que les nombreuses œuvres sculptées. Certains artistes qui ont contribué à ce décor sont d’origine allemande tandis que d’autres sont originaires de Saint-Romuald. Ce trésor est une juxtaposition de mouvements artistiques différents, dont le rendu unique est d’une grande richesse historique et esthétique. Promenez-vous, il y a des choses à découvrir partout!

Les tableaux de la voute

Les tableaux de la voûte représentent les grandes étapes de la vie de saint Romuald. Celui-ci est né à Ravenne (Italie), vers l’an 956 et est le fondateur de l’ordre des Camaldules, ordre monastique bénédictin. Le choix de ce saint patron pour la paroisse aurait été fait en l’honneur du pape Grégoire XVI, qui précédait le pape en fonction lors de l’érection canonique. Ce dernier était membre de l’ordre religieux camaldule.La voûte et ses œuvres ont fait l’objet d’importants travaux de restauration par les spécialistes du Centre de conservation du Québec au cours de l’année 2016.Les tableaux représentent, de la tribune jusqu’au chœur, les scènes suivantes : A. Entrée de Romuald au monastère de Classe. B. Romuald passe quelques années en ermitage avec le moine Martin, sur les confins de la Vénétie. C. Conversion du doge de Venise par Romuald et son compagnon Martin. D. L’empereur Othon charge Romuald de réformer les ordres de saint Benoît. E. Vision de Romuald, dans laquelle il voit, comme dans l’échelle de Jacob, ses religieux monter au ciel et en descendre. F. Fondation de l’ordre des Camaldules par Romuald. G. Mort de Romuald, au milieu de ses religieux. H. Son apothéose au ciel.Ce tableau situé dans le haut du chœur est l’œuvre de Wilhelm Lamprecht.

Un instrument à vent d'une construction très complexe

Tuyaux, flutes, cornets et hautbois, le tout disposé dans un imposant assemblage fragile qui dégage pourtant une forte puissance. Un orgue est un instrument à vent dont la construction est très complexe. Chaque orgue est unique et fabriqué à la main en fonction de la configuration de l’église. L’intérieur du buffet est composé de trois sections. La première, au niveau du plancher du jubé, contient la soufflerie ainsi que les tuyaux de basse fréquence (bourdons), notamment actionnés par le pédalier. La seconde section, que vous observez présentement, contient les flutes et les tuyaux pour le fort volume. Enfin, dans une imposante boîte fermée (le mur en lattes de bois peint en gris muni de petites portes), se trouve une autre série de flutes et tuyaux pour le faible volume. Le son produit par les tuyaux sort de la boîte par des volets dont l’ouverture est contrôlée par l’organiste à l’aide de pédales.

L'oeuvre «L’apothéose de saint Romuald au ciel»

L’œuvre L’apothéose de saint Romuald au ciel, situé dans le haut du chœur est une réalisation du peintre Wilhelm Lamprecht. Pour percevoir adéquatement l’œuvre à partir du sol, l’artiste doit revoir l’ensemble des proportions des personnages. En effet, l’arc de la voûte, à la fois horizontal et vertical, oblige le peintre à revoir les dimensions et les perspectives afin de créer un trompe-l’œil parfait. Une observation de proche de cette œuvre permet d’en comprendre les distorsions et d’admirer le travail exceptionnel de l’artiste. 

La chaire : l’une des pièces maîtresses du décor intérieur

Ouvrage spectaculaire et impressionnant, la chaire est l’une des pièces maîtresses du décor intérieur. Elle fut réalisée en 1909 par Lauréat Vallière selon les plans de Joseph St-Hilaire, propriétaire de l’atelier du même nom. Au moment de l’exécution de l’œuvre, Vallière n’avait que 21 ans. La chaire se caractérise par la quantité et la précision des détails. Les roses et les draperies, les inscriptions et tous les détails de l’abat-voix prirent forme par les mains de Vallière. L’œuvre est difficile à analyser au point de vue artistique tant les influences sont multiples. Les draperies, qui ne figuraient pas sur le plan initial, ont été rajoutées en reconnaissance au marguillier qui lui avait obtenu le contrat et qui était tailleur! L’escalier de la chaire ainsi que sa main courante furent sculptés par Joseph Lacroix.Profitez-en pour y monter, car habituellement, c’est interdit! 

La balustrade

La balustrade a été fabriquée et sculptée par Georges Trudelle avec la collaboration de son fils Henri d’après un dessin de Dom Bellot. Georges Trudelle est un important artisan de Saint-Romuald dont les œuvres se trouvent dans plusieurs églises et édifices publics au Québec. Cette balustrade, en noyer noir, est composée de tableaux très détaillés comportant de nombreux personnages. Les tableaux sont les suivants : - Deux portes au centre sculptées en noyer, un agneau sur un livre, un pélican avec ses petits - La Cène - La Communion - La Manne - Les Noces de Cana - La Multiplication des pains - Le Sacrifice d’Abraham - Le Sacrifice de Melchisédech - Joseph et ses frères De plus, Trudelle, aidé de ses fils Armand et Henri, sculpta l’autel de la Chapelle des Morts de la crypte, les fauteuils du chœur et les confessionnaux.

Les tragédies au pont de Québec

Les tragédies au pont de Québec ont été profondément bouleversantes pour plusieurs familles à Saint-Romuald. Ce tableau recense l’ensemble des 76 victimes de l’effondrement du 29 août 1907, dont plusieurs habitaient la localité ou bien logeaient chez les familles. Trente-trois ouvriers sont originaires de la réserve Mohawk de Kahnawake (Caughnawaga). Ces derniers figuraient parmi les meilleurs monteurs d’acier au pays. On retrouve également les noms de plusieurs travailleurs américains, dont plusieurs étaient des contremaîtres de la Phoenix Bridge Company de la Pennsylvanie.

Le vitrail de saint Benjamin

Tout comme le vitrail de saint Luc, celui de saint Benjamin a été installé en 1901 et offert par les enfants du sieur Benjamin Demers, décédé en 1875. Il s’agit d’un hommage posthume de l’une des grandes figures du développement de Saint-Romuald.

Le vitrail de saint Luc

Le vitrail de saint Luc a été installé en 1901 et a été offert par le docteur Pierre-Malcolm Guay, important médecin de Saint-Romuald. Ainsi le saint patron de la médecine et son donateur sont réunis.Cliquez ici pour observer un détail du vitrail.

La balustrade du chœur

La balustrade du chœur a été ajoutée en 1933. Les visages des saints apôtres dans la balustrade du chœur ont été sculptés par Lauréat Vallière. L’encadrement de ces œuvres fut sculpté par Willie Hallé et Arthur Bernier.Lors de votre visite, n’oubliez pas d’aller visiter le jubé!

Un orgue Casavant

La console de l’orgue, où se trouvent les claviers et les commandes jeux, a été installée en 1918 lors de la transformation de l’orgue. Lors de son installation en 1865, l’orgue était à traction mécanique. Ce principe nécessitait que la console fasse partie du buffet, partie visible de l’orgue qui loge les tuyaux. Ainsi, la touche était directement reliée à la soupape, petite porte placée en-dessous de chaque tuyau. En 1918, d’importants travaux de modernisation de l’orgue ont été réalisés par la firme Casavant et Frères de Saint-Hyacinthe. Le système mécanique a été transformé en faveur d’un système tubulaire pneumatique, ce qui nécessitait l’installation d’une nouvelle console, détachée du buffet. C’est à ce moment que le numéro 756 a été décerné à l’instrument par la maison Casavant et Frères.

Le décor unique de l'église de Saint-Romuald

Le décor peint de cette église est unique et est le résultat d’une technique qui s’apparente à la fresque où les œuvres sont peintes directement sur le plâtre. Le résultat donne un aspect naturel aux couleurs et une harmonie parfaite avec les structures architecturales. Ces œuvres ont été réalisées à partir de 1868 par trois artistes originaires de Munich (Allemagne). L’ensemble de cette grande fresque artistique est le fruit de la pensée et de la détermination de Pierre-Télesphore Sax, le premier curé de la paroisse. Ce dernier désirait que son église se présente « comme une bible ouverte ». Le décor peint devient donc le support idéal pour évangéliser à partir des images.Les tableaux sur les murs latéraux et du chœur sont l’œuvre de Wilhelm Lamprecht et ceux de la voûte principale de Louis Lang. Les encadrements et les supports des tableaux, ainsi que le décor des voûtes latérales, furent peints par le peintre Vladislav Thien. Ce dernier est aussi l’auteur des médaillons situés au haut des colonnes.

L’œuvre de Wilhelm Lamprecht

Les tableaux des murs latéraux sont l’œuvre de Wilhelm Lamprecht. Artiste d’origine allemande, il jouissait à cette époque d’une forte réputation grâce à ses réalisations dans de nombreuses églises américaines. Titulaire d’une formation à l’Académie de Munich et récipiendaire du Grand Prix de cette célèbre école, il avait prouvé son talent à travers des peintures à thématique religieuse, notamment par l’usage de la fresque.Les tableaux dans la nef de la sainte Vierge (mur est) représentent les scènes suivantes : L’Annonciation La Visitation La Visite des trois Rois Mages La Présentation de Jésus au Temple L’Assomption (au-dessus de l’autel)

Un peu d'histoire

L’église de la paroisse de Saint-Romuald D’Etchemin a été construite de 1855 à 1856 sous l’initiative du curé Pierre-Télesphore Sax. Les plans de l’église sont réalisés par l’architecte Charles Baillargé. Les poutres de bois et les madriers utilisés pour la construction ont été offerts par les chantiers Benson et Hamilton, qui étaient d’importants centres de commerce maritime à Saint-Romuald. Cette église se distingue par deux éléments particuliers. D’abord son imposant clocher, dont la largeur représente le tiers de la façade. De plus son implantation originale, face au fleuve plutôt que dans une orientation traditionnelle est-ouest, s’explique par une volonté d’affirmer visuellement la présence de du temple en surplombant le village situé plus bas. On remarque cette même disposition sur l’autre rive avec l’église Saint-Michel de Sillery construite à la même époque et dans un contexte similaire.

Accès au clocher

Pour accéder au clocher et à l’entretoit, il faut emprunter cette échelle métallique qui grimpe à travers l’orgue. [Allez directement au clocher >](https://my.mpskin.com/show/?applicationKey=gdx6395xeay1nmubfqkq5weqd&m=UBN7pXf7qF2&play=1&lang=fr&title=0&help=0&mpskin=63zq1w416&sr=.24,-1.26&ss=52)

La voix de l’église

L’orgue est la voix de l’église. Celui-ci a été fabriqué par la maison Louis Mitchell de Montréal et installé en 1865. Cet orgue a été entièrement reconstruit par la maison Casavant et Frères en 1918. 75 % des tuyaux d’origine ainsi que le buffet furent conservés. L’orgue est composé de 28 jeux réels et de deux claviers, en plus du pédalier. Cet orgue constitue un véritable joyau en raison de son excellent état de conservation et de la qualité de ses jeux. Il a d’ailleurs fait l’objet d’un classement en février 2004 par le ministère de la Culture et des Communications.Le buffet est la partie visible de l’orgue, c’est-à-dire les tuyaux qui ornent la façade ainsi que l’enveloppe en panneaux de bois. L’essentiel de l’orgue est invisible. Approchez-vous à droite du buffet pour accéder à l’intérieur de l’orgue.

Tableau du curé Pierre-Télesphore Sax

Ce tableau du curé Pierre-Télesphore Sax a été réalisé par Wilhelm Lamprecht en 1869 après avoir complété la réalisation des grandes fresques à l’intérieur de l’église. Principal promoteur de la construction de l’église ainsi que son riche décor, l’abbé Sax est représenté ici avec les plans de l’église et cette dernière apparait en second plan.La dépouille du curé Sax repose dans la Chapelle des Morts, située tout juste sous la sacristie. Pour y accéder, empruntez les escaliers situés à l’entrée de droite.

Un passage couvert entre l’église et le presbytère

Le passage couvert entre l’église et le presbytère a été aménagé en 1955. Cette curiosité résulte d’une santé défaillante du curé Alfred Dupont, qui devait se rendre fréquemment dans l’église. Le curé Dupont a été à la tête de la paroisse sur une période de 33 ans, soit de 1927 à 1960. Sa dépouille repose dans la Chapelle des Morts située sous la sacristie.

L'oeuvre de Vladislav Thien

Les encadrements et les supports des tableaux, ainsi que les décors des voûtes latérales, furent peints par le peintre germanique connu sous le nom de Vladislav Thien. Les illustrations de la voûte du bas-côté de l’autel de la sainte Vierge sont des allégories des litanies de la sainte Vierge.Dans l’ordre à partir de l’autel, les allégories sont les suivantes : 1- Stella matutina - Étoile du matin 2- Spéculum justitiae - Miroir de la sainteté (justice) 3- Janua coeli - Porte du ciel 4- Foederis arca - Arche d’alliance 5- Turris davidica - Citadelle de David 6- Vas spirituale - Vase précieux (demeure du Saint-Esprit)