Mémoire des Clochers | Saint-Narcisse-de-Beaurivage
Agrandissement
En 1912, vu l’étroitesse de l’église et l’état du clocher, monsieur Destroismaisons demande l'autorisation à l’archevêché pour effectuer des travaux pour agrandir l’église. Quelques mois plus tard, le chantier commence. L’église est agrandie de 20 pieds et le clocher actuel est construit. Cet agrandissement est visible dans l’entretoit où les poutres de l’agrandissement sont sciées au moulin à scie alors que celle de 1879 est équarrie à la hache. Après ces travaux de 1913, le curé Louis-Magloire Destroismaisons est transféré à Sainte-Croix où il effectue une cure de seize ans jusqu’en 1932, année de son décès.
Vue intérieure du clocher de Saint-Narcisse
Le curé Joseph-Alphonse Beaumont
Le curé Joseph-Alphonse Beaumont est curé pendant trente ans dans la paroisse, soit de 1933 à 1963, la plus longue cure effectuée à Saint-Narcisse-de-Beaurivage. Ce curé, étant aussi agriculteur, pousse les paroissiens à cultiver la terre et à apprendre des techniques de travail plus efficaces. Il consigne également des inventaires, dans son livre de prônes, des ressources disponibles dans la paroisse et fonde plusieurs groupes tels que le cercle des fermières. Durant sa cure, plusieurs travaux sont effectués à l’extérieur et à l'intérieur de l’église. Saint-Narcisse-de-Beaurivage connaît par ailleurs plusieurs changements durant cette période, tel que l’apparition de l’école centrale, qui vient remplacer les écoles de rang, et l’asphaltage des rues.
Trois nouvelles cloches
À la suite de l’agrandissement fait en 1912, trois nouvelles cloches sont installées dans le clocher. Les trois datent de 1914 et sont fabriquées par Jules Robert, un fondeur de France. La première, dénommée Marie (sol) pèse 671 kilogrammes (1479 livres), la seconde, nommée Joseph (la), pèse 405 kilogrammes (892 livres) et la troisième, baptisée Narcisse (fa) pèse 818 kilogrammes (1800 livres). Cette dernière est un don de Narcisse Dionne. Les cloches, tout comme les tintons entendus lors des funérailles, sont encore activées manuellement par le bedeau.
L’église après l’agrandissement de la façade
L’église après l’agrandissement de la façade. Notez l’année inscrite sur la façade sur la photo, 1913, qui a été changée pour 1872 aujourd’hui. La première fait référence à l’année de finition de la façade de la deuxième église tandis que la seconde fait référence à l’année de l’érection officielle de la paroisse, fiche no 377, SPHSL
Intérieur de l’église de Saint-Narcisse vers 1930
Le curé Louis-Magloire Destroismaisons
Durant treize ans, le curé Louis-Magloire Destroismaisons est professeur au collège Sainte-Anne-de-la-Pocatière où il enseigne plusieurs matières, telles que la botanique et la musique. Curé dans la paroisse de Saint-Narcisse de 1903 à 1916, il impressionne les paroissiens par ses connaissances. En 1907, il se procure une voiture, un des premiers à en posséder une dans la région. Durant l’époque où il est curé à Saint-Narcisse, l’aqueduc, le Téléphone national et l’éclairage à l’acétylène font leur apparition dans la paroisse.
Bourdon
Cette pièce d’orfèvrerie se nomme un « bourdon ». Composé de trois cloches, le bourdon est sonné lors des messes pour donner le signal aux fidèles de s’agenouiller ou de se lever. Pendant plusieurs années, il est entreposé dans une armoire et il est réexposé à la suite d’un inventaire réalisé par le diocèse.
Saint Narcisse
Le patron choisi pour cette paroisse est saint Narcisse. Certains prétendent que cet homme est un martyr puisqu’il est tué sous un pont avec ses frères alors que d’autres pensent qu’il s’agit d’un curé qui réussit à changer l’eau en huile pour allumer les lumières de son église la veille de Pâques.
Xavier Demers
Xavier Demers est considéré comme un des premiers fondateurs de Saint-Narcisse-de-Beaurivage. Il fait partie des bâtisseurs qui participent à la construction de la première église et devient par la suite un des premiers à marguilliers de la paroisse qui s’occupent de l’administration des biens de la Fabrique. Lors de son décès, il n’y a pas encore de cimetière donc les premières sépultures, comme celle de monsieur Demers, sont inhumées au sous-sol de l’église. Aujourd’hui, ces corps ont été déplacés à l’emplacement du cimetière actuel. Cette plaque de Xavier Demers est la dernière trace commémorant les défunts ayant autrefois été enterrés sous l’église.
Les donateurs ayant contribué à la réfection de la toiture en 2008
Cette plaque illustre tous les donateurs ayant contribué pour la réfection de la toiture en 2008 pour un montant total s’élevant à plus de 288 000$. La toiture est refaite en tôle « à la canadienne »
Une trappe secrète
L’église de Saint-Narcisse possède un élément d’unique, une trappe secrète dans un de ses confessionnaux! La tradition orale veut que, pendant la Première Guerre mondiale, cette sortie secrète servît à cacher les hommes souhaitant s’enfuir des policiers militaires protestants. Ce passage secret est aménagé lors de l’agrandissement de l’église en 1912.
Le peuplement de la paroisse
Le peuplement de la paroisse de Saint-Narcisse augmente rapidement lors de l’ouverture du chemin Craig en 1810. Plusieurs colons européens empruntent cette route et quelques-uns s’établissent à l’emplacement actuel de la paroisse, fondée en 1872. Le passage de ces familles souches est encore visible aujourd’hui. On y voit encore quelques membres de la famille Caux, descendants de Balthazar Caux. Son petit-fils, Jean-Baptiste Caux, cultivateur allemand né en 1815, est un des premiers colons de Saint-Narcisse. Inhumé sous l’église, son corps est par la suite déplacé dans le cimetière actuel. Autrefois, ce nom de famille s’écrivait Koch, et s’est francisé avec les années pour « Caux ».
Un peu d'histoire
La première église construite sur le territoire de la municipalité de Saint-Narcisse-de-Beaurivage prend feu le 20 avril 1879. Suite à cette tragédie, on procède à la construction de l’église actuelle, érigée par François Gosselin selon les plans de Sifroy Lafleur : « Le plan au sol est de forme rectangulaire et la nef est à trois vaisseaux, coiffée d’une voûte à arc surbaissé en bois, fermée par une abside en hémicycle avec le chœur en saillie. La nef comprend également une tribune arrière et une tribune d’orgue. […] La façade est d’inspiration néoclassique et les murs sont recouverts de tôle embossée imitant la pierre de taille ». L’église est agrandie de 20 pieds en 1912 selon les plans réalisés par Pierre Lévesque et par David Ouellet.(tiré de Patrimoine religieux en Lotbinière)
Un pélican et ses oisillons
Sur l’ambon, nous pouvons apercevoir un pélican et ses oisillons. Une légende dit que cet oiseau se blessait pour nourrir ces petits avec son sang, symbolisant ainsi le sacrifice du Christ.
Un livre appelé « prône »
La majorité des prêtres de Saint-Narcisse notent les annonces effectuées après la messe dans un livre appelé « prône ». Dans celui-ci, on peut retrouver diverses informations sur la vie paroissiale en général, comme l’inventaire des animaux de la paroisse ou encore l'arrivée de l’électricité.