Mémoire des clochers | Saint-Gilles

Construction de l'église

Une première église est construite en 1827 dans la municipalité de Saint-Gilles. En 1880, l’abbé Benjamin Demers, considère cette église trop petite et entame, en 1882, la construction de l’église actuelle. Les plans sont dessinés par David Ouellet tandis que les travaux sont exécutés par l’entrepreneur Elzéar Métivier. « L’église est construite en bois avec un plan au sol de forme rectangulaire […].  À l’intérieur, la nef à trois vaisseaux mesure 50 pieds de large sur 96 pieds de long, le chœur est en saillie et l’abside est à pans coupés. L’église comprend une tribune arrière et une tribune d’orgue. La voûte en bois forme un arc en plein cintre ». La charpente de l’église est en bois fournie par Édouard Flamand. À cette époque, le coût est de 84,71 $ pour 8 471 pieds de ce matériau. Fait intéressant, la sacristie actuelle se trouve à l’emplacement du premier cimetière de la paroisse.

Installation des cloches de l’église en 1927

Les origines du nom de Saint-Gilles

Le nom de cette paroisse, Saint-Gilles, est choisi d’une part en mémoire au premier propriétaire de la seigneurie (Gilles Rageot, qui devient Sieur Beaurivage en 1737) et d’autre part en hommage à saint Gilles. Longtemps considéré comme un ermite vivant seul dans une grotte, saint Gilles sauva un jour une biche de chasseurs qui la poursuivait et fut blessé dans le processus; le roi, touché, lui offrit alors une terre afin qu’il puisse construire une abbaye. Depuis sa mort, saint Gilles est considéré comme le guide des voyageurs et le patron des bergers, des infirmes, des marins et des mendiants. Il est aussi invoqué pour la guérison de l’épilepsie, des maladies nerveuses et de la stérilité. Cette statue du saint est sculptée en 1940 et donnée à l'église par un paroissien dénommé A. Gilles Montmigny.

Gilles dans une grotte

Ce tableau représente saint Gilles dans une grotte puisque c’est dans ce lieu qu’il protège une biche des chasseurs (voir autre bulle d’information). La décision d’acheter ce tableau de Légaré, probablement Joseph, est prise en 1853 lors d’une réunion des marguilliers.  Vendue au coût de 80 $, cette œuvre a plus de 150 ans.

Les instruments de la Passion

Cet ornement représente les instruments de la Passion, autrement dit, les objets utilisés dans le martyr de Jésus. On y voit donc une échelle, une croix, un marteau, des clous, une paire de cisailles, une lance et une couronne d’épines.

Reliquaire-ostensoir

Cette pièce d’orfèvrerie se nomme un reliquaire-ostensoir et sert à exposer des reliques, dans ce cas-ci ceux des reliques de Saint-Gilles. Depuis le début du christianisme, les martyrs et les saints font souvent l’objet d’un culte. Cette admiration grandit en popularité avec l’apparition des pèlerinages durant le Moyen-âge.

Étienne Chartier

Étienne Chartier, né en 1798, travaille dans plusieurs domaines tels que le droit, le journalisme et devient même prêtre en 1828.  Suite à certains événements, cet homme décide d’appuyer les patriotes lors de la rébellion, ce qui l’amène à s’exiler quelques années aux États-Unis. Il reviendra seulement en 1852, où il deviendra le 5e prêtre de la paroisse de Saint-Gilles. Il décède en 1853 et on l’enterre sous l’église; son corps est transféré au cimetière en 2007.

Narcisse Dionne

Cette plaque funéraire est en l’honneur de Narcisse Dionne, un marchand qui a grandement œuvré pour la survie de la paroisse de Saint-Gilles, entre autres lorsque la municipalité de Saint-Narcisse-de-Beaurivage fut créée en 1872. Il aide entre autres à financer la construction de l’église actuelle en financement entièrement la construction du clocher.

Le poids du carillon

Le carillon de l’église de Saint-Gilles, pesant au total 3 975 livres (1803 kilogramme), a coûté 2 146 $. Les trois cloches sont installées en 1927 et sont baptisées Jésus, Marie et Joseph.