Mémoire des clochers | Saint-Patrice-de-Beaurivage

L’église de Saint-Patrice de Beaurivage

La première chapelle

Une première chapelle est construite en 1860 à Saint-Patrice-de-Beaurivage, mais demeure inutilisée pendant 5 ans puisque les autorités religieuses interdisent la pratique dans le lieu. Quelques années après sa réouverture, elle devient rapidement trop petite. C’est en 1899 que l’archevêque ordonne la construction d’une nouvelle église, celle que l’on connait aujourd’hui.  Ce temple est construit par E. Morissette selon les plans de Joseph-Pierre Ouellet. L’épinette jaune ou blanche est utilisée pour construire l’église alors que c’est l’épinette rouge qui est privilégiée pour les sections courbées. « Le plan au sol est de forme rectangulaire avec un chœur en saillie et une abside à pans coupés » (tiré de Patrimoine religieux en Lotbinière).

Saint-Patrice

Le patron choisi pour cette paroisse est saint Patrice (ou saint Patrick). Celui-ci est capturé par des pirates irlandais et, suivant sa libération, demande au clergé s’il peut se déplacer en Irlande afin de convertir les habitants au christianisme. Il réussit alors à devenir évêque et à implanter la religion dans le pays, avant de mourir en 461. Ce saint rappelle l’importance de la communauté irlandaise dès les débuts de la paroisse de Saint-Patrice–de-Beaurivage.

Les quatre vitraux

Les quatre vitraux situés dans le chœur sont installés en 1905. Sur chaque verrière on peut voir le nom du personnage représenté et une dédicace. L'une d’elles représente saint Patrick foulant un serpent, dédicacée à la mémoire du mari de Brigid Tuite Mulleary. Une autre illustre sainte Anne enseignant à Marie, dédiée aux parents de James Burns. Le troisième montre le Sacré-Cœur et rend hommage aux parents et aux sœurs de Rose Mulleary. Le dernier rend un hommage aux parents d’un des bienfaiteurs et représente Notre-Dame-de-Bon-Secours avec le Christ. Des symboles grecs sont présents dans ce vitrail (en haut de la tête de Notre-Dame-de-Bon-Secours), on y voit l’abréviation MP OY qui signifie Mère de Dieu puis l’acronyme OWN qui veut dire je suis celui qui suis.

Plaque dédiée à l’abbé Patrick O’Reilly

Cette plaque est dédiée à l’abbé Patrick O’Reilly, le 3e curé de la paroisse. Pendant sa cure que l’église actuelle est construite et que les sœurs de Notre-Dame du Perpétuel Secours sont arrivées. Il est curé à Saint-Patrice jusqu’à sa mort en 1942, il y reste donc pendant 47 ans.

Plaque commémorant l’abbé James Cantin

Cette plaque commémore l’abbé James Cantin, 5e curé de la paroisse de Saint-Patrice de Beaurivage. Ce curé est décédé le 15 août 1956, jour de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie.

Des racines irlandaises

Certaines statistiques montrent qu’en 1859, 70% de la population de la paroisse de Saint-Patrice-de-Beaurivage est de nationalité irlandaise ou anglaise, ce qui explique pourquoi les plaques funéraires et les vitraux ont des inscriptions en anglais. De nos jours, on retrouve encore quelques descendants de ces familles pionnières.

Hommage aux sœurs de Notre-Dame du Perpétuel Secours

Cette plaque rend hommage aux sœurs de Notre-Dame du Perpétuel Secours. Celles-ci sont arrivées en 1907, à la demande de l’abbé Patrick O’Reilly, et remplacent les institutrices dans les écoles.

Les marguilliers

Les marguilliers sont chargés des biens de la fabrique et doivent ainsi assurer l’entretien des églises et de certains terrains. La fabrique est une corporation qui peut poser des actes administratifs, financiers et juridiques dans le but de maintenir la vie pastorale et religieuse au sein d’une paroisse. Les administrateurs au sein de cette corporation, les marguillers, sont aussi chargés de faire la quête lors des messes et de tenir des registres.  Les dons, collectés durant les messes avec ces sacs de quête rouge entre autres, servent à assurer la gestion des biens de la Fabrique.