Église de Pintendre

Plusieurs transformations depuis la construction de l'église

L’intérieur de l’église a subi plusieurs transformations depuis sa construction. Dès 1915, on procède à la restauration du décor intérieur. D’importants travaux sont également réalisés en 1975 puis en 1997. Les travaux touchent à la fois la peinture des murs et de la voûte ainsi que différents réaménagements dont celui du chœur.Observez cette ancienne carte postale et tentez d’identifier les différents changements. En portant attention, on peut facilement en repérer une dizaine.

Les bancs

Ces bancs ont été fabriqués à l’Islet à l’atelier de Nil Leclerc. Comme dans la plupart des églises, les bancs étaient numérotés puisqu’ils étaient vendus aux familles. Le prix de vente pour une famille était, au moment de l’ouverture de l’église en 1899, de trois dollars pour six mois.Avez-vous remarqué la présence de tribunes latérales? Celles-ci sont également nommées jubés de côtés. Cette disposition permet d’augmenter la capacité de l’église au second étage, et permet également de créer une ambiance plus intime. Les tribunes latérales ont été ajoutées lors de travaux réalisés en 1915 et ne figuraient sans doute pas dans les plans originaux. C’est pour cela que les grandes fenêtres semblent coupées en deux. De plus, les tribunes latérales s’interrompent étonnamment à la hauteur de la balustrade du chœur.Cette pratique architecturale (tribunes latérales) est peu commune dans les églises catholiques. On les retrouve davantage dans les lieux de culte de tradition anglicane et protestante.

L'entrepôt de l'église

Le grenier d’une sacristie est l’entrepôt de l’église où sont logés les décors et accessoires utilisés dans différentes messes selon le calendrier liturgique. On y retrouve notamment les éléments de décor de Noël, de célébration de Pâques et d’événements spéciaux. Dans ce grenier se trouve même un symbole qui relève d’une autre religion. Êtes-vous en mesure de l’identifier?On remise également les tableaux qui doivent être exposés à un moment opportun. Comme le portrait de l’abbé Joseph Lambert qui a été curé de Pintendre de 1946 à 1966. On raconte qu’il s’agissait d’un personnage original et d’une grande bonté. C’est durant sa cure que fut installé l’orgue actuel. À son décès en 1966, il fut enterré dans le cimetière de Pintendre.D’ailleurs, avez-vous remarqué le plan de ce cimetière? Vous devriez revoir du côté de la sacristie.

Le revêtement des plafonds et des murs

La tôle embossée était un moyen à la fois chic et économique pour le revêtement des plafonds et des murs. Une matrice formait les motifs par pressage de la tôle et les menuisiers devaient ajuster les feuilles pour obtenir un fini impeccable. En plus d’assurer une esthétique supérieure au plâtre, la tôle embossée était un matériau sécuritaire pour les risques d’incendies. Dans la descente d’escalier extérieur, on retrouve près de la porte une section de peinture écaillée où l’on remarque la tôle dans sa forme originale.On retrouve différents patrons de tôle dans l’église de Pintendre. Êtes-vous en mesure de les identifier? Pour le découvrir, empruntez la porte de droite pour atteindre le sous-sol. Par la suite, empruntez le même escalier et rendez-vous dans le grenier de la sacristie pour découvrir d’autres trouvailles.

Statue de Saint-Louis-de-Gonzague

Cette statue de Saint-Louis-de-Gonzague a été installée en 1904 dans la niche du clocher. Fabriquée en tôle galvanisée et recouverte de plomb, elle s’avéra trop grande lors de son installation. Elle fut donc raccourcie par les pieds pour qu’elle puisse entrer aisément dans sa niche. Autrefois monochrome, elle fut repeinte il y a quelques années pour lui donner une apparence plus réaliste.Louis de Gonzague vécut en Italie au cours du 16e siècle. Durant sa courte vie (il est décédé à 23 ans), ce religieux s’est voué au service des gens atteints de la peste. Il fut canonisé par l’Église en 1726.

Le linoléum pour reproduire le marbre

Malgré la modestie de cette église, on remarque des détails qui lui donnent sa chaleur toute personnelle. Parmi les éléments qui participent au décor, on remarque le plancher recouvert de linoléum, recouvrant le plancher de bois original. Le linoléum est un revêtement de sol qui a été grandement utilisé et durant de nombreuses décennies en raison de son faible coût, sa résistance et ses qualités décoratives.On remarque ici que le motif du linoléum reproduit les planchers de marbres colorés, tel qu’on en retrouve dans certains monuments richement décorés, notamment en Europe. En dehors du revêtement de plancher, la présence du bois, parfois peint, parfois teint, le mariage harmonieux des couleurs et le gabarit intime du bâtiment participent à la chaleur de cette église.

Accéder à la sacristie

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Aucun détail laissé au hasard

Le décor des églises constitue un véritable livre d’histoire qui nous rappelle continuellement les enseignements de la Bible. Fresques, sculptures, vitraux et tableaux sont autant de manières significatives pour transmettre ces différents enseignements aux fidèles.À l’église Saint-Louis comme ailleurs, même le décor le plus subtil porte un message. Le rameau d’olivier sculpté ici dans les caissons de l’appui-tête rappelle le déluge de Noé et symbolise la paix.Ce banc d’œuvre est un don de M. Édouard Aubert, comme en témoigne le médaillon d’argent placé au centre de la tête du banc.

Le plan du cimetière

Un cimetière est comme le plan d’une ville où chacun des lots est proprement divisé pour éviter l’empiètement chez son voisin. Le terrain du cimetière fut donné en 1899 par M. Georges Couture et son épouse. D’ailleurs, la rue Georges située vis-à-vis le cimetière rend hommage à cet ancien propriétaire. Autrefois propriété de la fabrique de Saint-Louis-de-Pintendre, ce cimetière est administré depuis 2012 par la Corporation du Cimetière du Mont-Marie.Le cimetière est un grand livre d’histoire où repose un grand nombre de pionniers et de bienfaiteurs de Pintendre.Rendez-vous à l’extérieur, derrière l’église, pour observer le cimetière de plus près.

Accéder à l'intérieur de l'église

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Le passage des cordages pour tirer les cloches

Les églises traditionnelles ont subi plusieurs modifications depuis leur construction. On retrouve parfois les traces des anciennes pratiques dans le décor actuel. Le passage des cordages pour tirer les cloches est toujours visible au-dessus du confessionnal du vicaire. Le sacristain devait actionner à la main le mouvement des cloches, dont le poids peut atteindre la demi-tonne. Ces cordages ont été enlevés lors de l’électrification des cloches (voir la boîte située en dessous). Pourquoi trois trous? Pour les trois cloches de l’église. Celles-ci ont été offertes en 1902 par Édouard Aubert et Ignace Carrier.Seriez-vous en mesure de trouver les autres contrôles électroniques du carillon? Pour le découvrir, rendez-vous dans la sacristie, derrière l’autel en empruntant la porte de droite.

Accéder à la sacristie

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La voix de l'église

L’orgue est la voix d’une église. Cet instrument à vent est composé de deux éléments distincts, soit la console, où se trouvent les claviers, le pédalier et le choix des jeux, ainsi que le buffet, où se trouve l’ensemble des tuyaux et des flutes.Celui-ci a été installé en 1964 par la firme Orgue Providence Inc., dont le nom rappelle la localité de Saint-Hyacinthe où se trouvaient les installations de ce facteur. Le buffet d’un orgue a souvent un rôle décoratif, mais celui-ci est complètement dépourvu d’ornements et les tuyaux sont bien en vue. Cette esthétique épurée est caractéristique des instruments fabriqués pour des églises modernes, mais elle tranche avec l’aspect classique de l’église Saint-Louis. Des panneaux situés sous le buffet permettent d’accéder au cœur de l’instrument, alors que la trappe munie d’une échelle permet de monter à travers l’orgue pour accéder au clocher.Cet orgue n’est pas seul dans l’église, avez-vous trouvé son petit frère?

Accéder à la sacristie

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Le coeur du village

L’ensemble institutionnel comportait autrefois un couvent, tel qu’on peut l’observer sur cette photographie prise au cours des années 1970. Prenez le temps de circuler autour de l’église pour y découvrir ce cœur de village composé du lieu de culte, de l’ancien presbytère, de l’école des Moussaillons et du cimetière. Profitez également de cette ballade pour observer certains détails de grand intérêt sur cette église tels que les fondations en pierre, les fenêtres cintrées et les clochetons.

Visite virtuelle de l’église de Pintendre

Bienvenue dans cette visite virtuelle de l’église de Pintendre. Nous vous invitons à découvrir l’ensemble de ce monument et à parcourir les stations d’interprétation.Chacune de ces stations comporte une découverte particulière.À vous de les découvrir! Bonne visite!

Le parement extérieur

L’extérieur de l’église n’a pas toujours eu cette apparence. Elle était autrefois revêtue de tôle matricée tel qu’on peut l’observer sur cette photographie.La tôle matricée ou embossée est un matériau qui apparaît sur le marché dans les années 1870. Il est d'abord utilisé comme revêtement intérieur (plafonds, murs) ; vous pourrez d’ailleurs en voir quelques exemples à l’intérieur du bâtiment.Au début du XXe siècle, on utilise la tôle matricée comme revêtement extérieur afin de protéger les structures de bois. Les feuilles de tôle, qui se chevauchent, sont en fer ou en acier recouvert d'une mince couche de zinc. Elles peuvent arborer divers motifs, mais le plus souvent elles imitent le patron de la pierre de taille, comme c’est d’ailleurs le cas ici, et ce, afin de donner un certain prestige à la construction.C’est en 1975 que le revêtement extérieur est remplacé par un déclin d’aluminium.

Accéder à l'intérieur de l'église

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Des vitraux voyageurs

Ces vitraux qui apportent beaucoup de chaleur au jubé semblent avoir été fabriqués sur mesure tant ils font corps avec cette église… Et pourtant! Avant d’être installés dans l’église Saint-Louis, ces vitraux réalisés par l’atelier Emmanuel Rault et fils de Rennes (France), ont passé plus de cinquante ans à l'église Saint-Joseph de Québec, dans le quartier Saint-Sauveur. Cette église fut fermée au culte en 1998, puis démolie en 2012. Ce n’est qu’en 2003 que les vitraux ont été récupérés puis installés à l’église de Pintendre. En portant attention au vitrail, on devine que sa réalisation est postérieure à l’érection de l’église puisqu’il est caractéristique de l’époque moderne. Comme on peut le constater sur le ruban au bas du vitrail et la présence des lys, le principal sujet de cette œuvre est Saint-Louis-de-Gonzague. L’installation de ce vitrail est le fruit de généreux donateurs. Vous pourrez d’ailleurs consulter la liste des différents bienfaiteurs au bas des marches de droite, entre la station VII du chemin de croix et le banc portant le numéro 14.

Un peu d'histoire

Cette église a été érigée en 1899 selon les plans de l’architecte Joseph-Georges Buissières (1869-1916). Sa construction a débuté le 9 mai 1899 et c’est l’entrepreneur David Roy de Lévis qui était en charge du projet. L’ensemble du contrat était d’un montant de 11 000 $. Le terrain avait précédemment été acheté de madame Ursule Bégin. Les travaux de construction s’achèvent en octobre 1899 tandis que l’intérieur sera terminé l’année suivante. La construction du clocher a été complétée pour sa part en 1902.Cette église porte le nom de Saint-Louis, en référence à Louis de Gonzague.Pour découvrir ce personnage, jetez un coup d’œil à la base du clocher.

La Vierge et le serpent

Parmi les sujets ayant abondamment inspiré les artistes de l’art chrétien, on retrouve les nombreuses représentations de la Vierge : l’Annonciation, la Vierge à l’enfant, la Pietà, la Vierge et le serpent, etc. La représentation de Marie qui pose le pied sur la tête de serpent réfère au péché originel.Cette représentation de la Vierge au serpent est une version adaptée pour l’église Saint-Louis. On peut en effet y voir Saint-Louis de Gonzague aux pieds de Marie. Saint-Louis peut être identifié grâce à sa gerbe de lys. Cette peinture n’est pas signée, toutefois, plusieurs tableaux portent la signature de Mario Mauro, célèbre peintre du 20e siècle.