Mémoire des clochers | Leclercville

Église de Sainte-Emmélie

La construction de l’église de Sainte-Emmélie débute en 1863. L’architecte chargé du projet est Zéphirin Perreault. Le revêtement extérieur est en tôle argentée et en brique rouge provenant de la région. En effet, trois manufactures de briques sont construites à Leclercville, entre autres, vers la moitié du 19e siècle et exploitent un matériau à partir des falaises de schiste pour la fabrication des briques. « Le plan intérieur est formé d’une nef à trois vaisseaux munis de deux tribunes arrière. Deux tribunes latérales sont ajoutées en 1901 par manque de places ».  Plusieurs rénovations sont effectuées sur cette église. Celle qui a marqué le plus les paroissiens est faite en 1957. Les fresques de la voûte ainsi que celle du plafond de la nef sont recouvertes de peinture. Aujourd’hui seule celle représentant l’Enfant Jésus est encore visible.

L’église de Leclercville vers 1920

Première communion dans l’église de Leclercville

Un vitrail en l’honneur du seigneur Henry Joly de Lotbinière

En 1909, la fabrique commande un vitrail en l’honneur du seigneur Henry Joly de Lotbinière. Ce dernier a non seulement offert une partie de son terrain pour la construction de l’église actuelle, mais il a également donné une somme d’argent et tous les matériaux pour construire l’église. Cette verrière est fabriquée par la maison Luxfer Prism Co. Ltd. situé à Toronto. On peut remarquer que les couleurs utilisées pour ce vitrail sont différentes de celles que l’on retrouve normalement dans la religion catholique. La raison est fort simple : le seigneur Henry est protestant donc ce sont les couleurs de cette religion qui sont mises de l’avant.

Le maître-autel, une œuvre du sculpteur Sabas Thibault

Le maître-autel est une œuvre du sculpteur Sabas Thibault. Sur le retable, on peut y admirer un bas-relief représentant la dernière Cène. Le tableau incrusté au centre représente la patronne de la paroisse sainte Emmélie. En 1957, le retrait des flèches du maître-autel lors de travaux de restauration provoque de vives frustrations au sein de la paroisse, ce qui entraine leur réinstallation un peu plus tard

Les deux verrières

Les deux verrières encore visibles dans le chœur sont commandées en 1922 à la maison Bernard Léonard. Une représente Marie avec Jésus et saint Jean-Baptiste. L’autre illustre saint Joseph avec Jésus qui tient un globe terrestre, signifiant la paix sur terre.

Un don de Joseph-Napoléon Francoeur

Cet imposant siège du célébrant est un don de Joseph-Napoléon Francoeur. Cet homme a légué ce siège par testament à la paroisse de Sainte-Emmélie. Monsieur Francoeur a occupé plusieurs postes en politique, dont celui de député du comté de Lotbinière et celui d’orateur à l’Assemblée législative de 1919 à 1928. À la fin de son mandat, on lui remet son siège, dont les plans ont été conçus par l’architecte Étienne-Eugène Taché, qui a d’ailleurs également fait les plans pour le manège militaire Voltigeurs de Québec. Cette œuvre est sculptée par Joseph Gosselin.

L’intérieur de l’église de Leclercville, vers 1940

La décoration du choeur de l'église de Leclercville

C’est durant la cure de l’abbé J. Eugène Hudon que le chœur est décoré. C’est lui qui fait don des deux grands tableaux à la fabrique. Bien qu'ils ne soient pas signés, ces derniers semblent réalisés par les sœurs du Bon-Pasteur à Québec. Un représente la Sainte-Famille en Égypte et l’autre l’Enfant-Jésus qui remet un chapelet à Saint-Dominique. Ces œuvres d’art sont de véritables énigmes. Tout d’abord, sur celui de gauche, on peut remarquer une illustration très discrète d’un chien tenant un flambeau, près d’un globe terrestre. La signification de cette représentation n’est toujours pas démystifiée. De plus, lorsqu’on s’approche de ces tableaux, on peut voir des anges apparaître dans le ciel.

Une représentation de sainte Emmélie

Cette statue, réalisée par Louis Jobin, représente sainte Emmélie, née au début du 4e siècle. Malgré les persécutions romaines face à la religion chrétienne, elle transmet sa foi à ses enfants, dont quatre d’entre eux sont reconnus également comme des saints de l'Église catholique. Sainte Emmélie aide de son vivant plusieurs malades et pauvres. Nous la fêtons le 30 mai.

L'orgue

L’orgue actuel est fabriqué par la maison Karn Morris Piano and Organ Co. Ltd situé à Montréal.  En 1964, il est modifié par la compagnie Providence. Les tuyaux sont cependant (ou malheureusement) tous cachés.

Échafaudages dans l’église de Leclercville, date inconnue

Une collection de vêtements liturgiques

« L’église de Leclercville possède une des plus belles collections de vêtements liturgiques. Différents habits y sont conservés même s’ils ne sont plus tous utilisés » (tiré du 150e de Leclercville)

La Chape

« La Chape est un ample manteau sans manches que le prêtre revêt lors d’Offices solennels : Processions, Saluts du Saint-Sacrement, etc. » (tiré du 150e de Leclercville)

L"étole

« L’Étole est portée dans l’église par tous ceux qui ont reçu le sacrement de l’Ordre : évêques, prêtres et diacres. C’est une sorte d’écharpe qui pend devant, en deux bandes d’égales longueurs. Elle symbolise le joug du Seigneur » (tiré du 150e de Leclercville)

Le blanc

« Le blanc est associé à la lumière, à la joie, à la pureté et à la perfection. C’est la couleur de Pâques, de Noël des fêtes du seigneur (autres que celle de la passion), de la Vierge-Marie, des saints non martyrs etc. »  (tiré du 150e de Leclercville)