Devant l'objectif. Portraits d'atelier dans la collection du Musée de l'Armée

4.- María Cristina de Habsbourg et Alphonse XIII.

Le négatif, plaques de verre : Dans la seconde moitié du XIXe siècle, prédominent les photographies sur papier albuminé, images obtenues à partir de négatifs grand format positifs par contact et à l'aide de la lumière du soleil. L'apparition de la méthode au collodion humide (mélange de nitrocellulose avec de l'alcool et de l'éther) ou plaque humide, technique développée en 1851 par Frederick Scott Archer, a permis d'obtenir un négatif à partir duquel plusieurs copies identiques ont pu être obtenues et réduire l'exposition. temps à quelques secondes, obtenant plusieurs images plus rapidement et réduisant considérablement les coûts. Ainsi, la place élitiste dominée jusqu'ici par les portraits miniatures et le daguerréotype, si en vogue dans l'aristocratie du XIXe siècle, sera dépassée. La photographie rendra l'image accessible à une nouvelle clientèle et le portrait sera le genre par excellence pour lui. sa diffusion.

2.- Isabelle Francisca d'Asis. Par A. Tomasich et Haro.

Le portrait miniature : Entre le portrait pictural conventionnel et le portrait photographique d'atelier, on retrouve de petits bijoux miniatures, reflets du caractère et de l'esprit d'une société marquée par l'esprit romantique. Ce portrait de l'infante Isabel Francisca d'Asís, fille aînée d'Isabelle II et de Francisco de Asís de Borbón, connue des Madrilènes sous le surnom de "La Chata", porte la signature d'Antonio Tomasich y Haro (1815-1891). ), miniaturiste de chambre depuis 1864. Sa maîtrise du détail et l'expression psychologique des personnages représentés l'ont amené à devenir l'un des meilleurs miniaturistes espagnols de la seconde moitié du XIXe siècle, créateur d'exemples comme celui en question, l'art avec la lumière cela reflète sa maîtrise dans le genre du portrait.

1.- Victoria Eugenia de Battenberg. Kâulak, Huile 1914.

Le peintre et photographe Antonio Cánovas del Castillo, connu sous le pseudonyme de Kâulak en tant que photographe, est un magnifique exemple des liens vivants entre la peinture et la photographie lorsque les deux disciplines se rencontrent. Cánovas fut nommé photographe de la famille royale en 1903, et un an plus tard, il ouvrit un bureau dans la rue Alcalá à Madrid sous le nom de Dalton Kâulak, abrégé en Kâulak en 1906. Dans ce portrait, la reine apparaît élégante, comme une dame d'honneur. la haute aristocratie, ses bijoux démontrent son haut niveau, sans renoncer à certains éléments liés à la mode féminine du moment, comme l'éventail qu'elle tient délicatement. L'espace et ses accessoires ne diffèrent pas des décors recréés dans les studios photographiques, les formules sont répétées, allégeant le processus de création, mais pas la manière de représenter l'image.

8.- Victoria Eugenia de Battenberg. Kaulak

La reine Victoria Eugénie. Par Antonio Canovas del Castillo. Kaulak, Gelatina, 1915. Victoire d'Eugénie de Battenberg. Par Antonio Canovas del Castillo. Kaulak, huile, 1914 : Kâulak était un artiste aux multiples facettes, grand diffuseur de l'image de la société de son temps. Il inclut la famille royale dans son répertoire, introduisant, avec des auteurs comme Christian Franzen, une nouvelle façon de la montrer et de la percevoir. Son œuvre est un magnifique exemple de revendication des valeurs de la photographie, il compose des scènes sublimes dans ses portraits en studio, adaptant le genre à la modernité de son époque. Le soi-disant « portraitiste de dames » définira une image idéale de la reine Victoria Eugenia de Battenberg, adaptée à son époque et à sa personnalité intense ; moderne et proche mais sans perdre sa position, on observe également une intention artistique claire qui rappelle le pinceau et l'atmosphère qui caractérisent le portrait pictural, en maintenant une lecture solennelle et au service de la puissance typique du

3.- Ramón Cabrera Griñón. Par William E. Killburn.

Le portrait daguerréotype : Le daguerréotype est obtenu à partir d'une plaque de cuivre recouverte d'argent et polie au maximum, la plaque est sensibilisée à la lumière du soleil avec de l'iodure d'argent et l'image est capturée en l'introduisant dans l'appareil photo. Le développement de l'image latente s'est réalisé grâce à son exposition aux vapeurs de mercure, fournissant des portraits très détaillés qui répétaient iconographiquement les modèles picturaux. Sa fragilité exigeait qu'il soit encadré dans des étuis avec protection en verre, étant isolé des agents extérieurs, notamment de l'oxygène de l'air et de son effet noircissant sur l'argent. Les étuis ont été utilisés comme supports de publicité et de paternité, dans ce cas on peut lire la référence au studio de M. Kilburn, y compris l'adresse de Regent Street, Londres.

5.- Dos, supports publicitaires.

Verso de Carte de visita de Jean Poujande (Espagne-France). Verso de la Carte de visita photographie franco-catalane. (Figueras). Verso de la Carte de visite de Pedro Martínez. (Madrid) : La fragilité du papier albuminé, technique phare du format démocratique de la carte de visite, nécessitera la présence d'un support physique qui assure la manipulation et la circulation correctes de l'image. Le support cartonné répondra à ce besoin technique, mais il sera également utilisé par les studios de photographie pour faire connaître leur activité, permettant une diffusion rapide de leur marque. L'iconographie des revers sera soignée, s'adaptant au goût de l'époque, certains d'entre eux montrent des anagrammes publicitaires dans lesquels cohabitent la palette et l'appareil photo, montrant la coexistence entre l'œil du peintre et l'œil mécanique, adaptant le genre du portrait aux nouvelles perspectives, aux nouvelles clientèles et aux nouveaux espaces créatifs.

14.- Regarde. VIDÉO (Cliquez sur l'étiquette pour la voir)

13.- Uniforme espagnol de l'empereur François-Joseph d'Autriche

Contrairement à ce qui s’est passé au cours des siècles précédents, c’est la mode civile qui va influencer l’uniformité militaire. Les couleurs sombres comme le bleu prédomineront, les leggings seront remplacés par des pantalons droits, et la veste (de la même construction que le frac) et la redingote seront adoptées comme vêtements d'extérieur. Ce modèle sera maintenu, en général, jusqu'à l'apparition de l'uniforme unique au XXe siècle, actuellement présent dans les uniformes à cravate noire et à grande cravate.

21.- Appareil photographique de la Société Établissement Gaumont. VIDÉO. (Cliquez sur l'étiquette pour la voir)

20.- Réflexion

Nous invitons le visiteur à la réflexion à la fin de la visite. Une réflexion centrée sur sa propre image, sur la réflexion éphémère et le désir d'en garder la mémoire. Le miroir multiplie l'image et la reflète dans le cadre vide, support exceptionnel du portrait à travers l'histoire. Aujourd'hui la magie de la photographie évolue dans l'espace de l'expérimentation, l'appareil photo et le support numérique du portrait marquent de nouvelles manières de construire l'image, de nouvelles manières d'appréhender le portrait. Après avoir visionné la collection de visages du siècle où la peinture et la photographie se sont rencontrées, la fin de l'exposition montre au visiteur l'image de soi-même. Le visage de notre siècle capturé par nous-mêmes, une idée pour réfléchir sur l'étonnante invention de la photographie, ses possibilités et notre désir de capturer, sauvegarder et partager la mémoire de l'image éphémère.

17.- Photographes de Sa Majesté. VIDÉO. (Cliquez sur l'étiquette pour la voir)

11.- Parapluie de type « Marquise »

L'ombrelle était un accessoire indispensable du vêtement féminin au XIXème siècle, elle était indissociable de la robe et était achetée comme accessoire « assorti ». Rappelons que la peau blanche symbolisait un statut social élevé, le parapluie devenant un objet utilisé pour éviter le soleil gênant lors des promenades régulières. Celui inclus dans le parcours d'exposition est du type marquise, courant depuis 1840, avec la particularité d'avoir une pièce métallique dans la poignée qui peut être pliée et pouvoir être orientée vers le soleil si nécessaire.

16.- Parcourez la monarchie

L'installation de cadres au sol comme support pour les portraits photographiques de la famille royale vise à créer un espace inclusif dans lequel le visiteur peut voir de près l'image du pouvoir, dans son ensemble mais avec une valeur individuelle. Au fur et à mesure que le spectateur marche et l’entoure, l’espace devient un support et l’image est incluse dans l’espace. Nous avons l'intention de montrer l'impact et les possibilités que l'appareil photo offrait à la royauté pour diffuser, transmettre et communiquer son statut à travers le portrait et ses possibilités de simulation.

19.- Victoria Eugenia de Battenberg et ses enfants

Christian Franzen a dépeint la famille royale dans l'intimité, apportant au public des scènes intimes de la sphère privée. Cette image en est un bon exemple. La reine se pose en mère protectrice, sans montrer aucun symbole royal, définissant une composition dans laquelle le portrait se concentre sur des figures d'enfants, observées par le spectateur et par un spectateur exceptionnel dans le portrait lui-même, la reine Victoria Eugenia, représentée sans pose apparente sous le portrait. symbole de la reine, mère et femme de son temps.

8.- Soyez à la mode

Trois accessoires féminins comptent parmi les incontournables dans les normes de bienséance et d'élégance du XIXe siècle : l'éventail, l'ombrelle et le mouchoir. Les femmes les choisissent pour se présenter comme un symbole de statut mais aussi de féminité. Ce goût d'être à la mode voyagera avec la caméra au-delà des studios européens, répétant les poses, les accessoires et les choix d'accessoires en outre-mer. Nous montrons deux exemples, deux études de continents différents qui reprennent le même modèle de construction de l'image.

6.- Recréation d'un cabinet photographique. VIDÉO. (Cliquez sur l'étiquette pour la voir)

10.- La silhouette féminine

On s'arrête au modèle qui marquera la mode féminine au XIXe siècle, défini par la silhouette dessinée par les sous-vêtements du corps et de la jupe, c'est-à-dire le corset et la buste. L'agitation assemble et gonfle la jupe dans la zone arrière, son utilisation impose une nouvelle silhouette qui, avec des variations, marquera le vêtement féminin du romantisme.

12.- Poursuite civile de José Canalejas y Méndez

Le costume du Président du Conseil des Ministres est un costume masculin, très semblable à celui utilisé aujourd'hui, apparaît-il au XIXème siècle. Les couleurs sombres, notamment le noir, seront choisies pour représenter l’homme sobre, élégant et travailleur des classes moyennes et supérieures. Pantalons longs, redingote et frac seront ses vêtements caractéristiques.

15.- L'image anthropologique

L’émergence de la photographie va révolutionner la manière dont les connaissances sont enregistrées et transmises, ouvrant la voie à de nouvelles façons de percevoir et de comprendre le monde. Depuis le prisme colonial, son utilisation permettra également de montrer la réalité, nuancée par un filtre étudié, d'autres cultures, construisant un imaginaire visuel moulé au goût occidental. Les galeries d'images rassemblées dans les albums anthropologiques montraient des types anonymes, capturés dans une vision ethnocentrique et une curiosité pour l'exotisme. Le portrait se situe dans ces exemples comme une vitrine des « autres », hommes et femmes étrangers aux coutumes et modes de perception occidentaux. Du point de vue individuel, il est intéressant de souligner leur position hiératique et stéréotypée ; les acteurs ne choisissent pas d'être représentés, devenant des objets d'étude, d'analyse ou de diffusion de l'exotisme, du lointain et de l'inconnu.

22.- Photographie contemporaine. VIDÉO. (Cliquez sur l'étiquette pour la voir)

8.- Soyez à la mode

Trois accessoires féminins comptent parmi les incontournables dans les normes de bienséance et d'élégance du XIXe siècle : l'éventail, l'ombrelle et le mouchoir. Les femmes les choisissent pour se présenter comme un symbole de statut mais aussi de féminité. Ce goût de la mode voyagera avec la caméra au-delà des studios européens, répétant les poses, les accessoires et les choix d'accessoires dans les pays d'outre-mer. Nous montrons deux exemples, deux études de continents différents qui reprennent le même modèle de construction de l'image.

9.- L'importance des accessoires

Nous accompagnons la sélection de portraits photographiques en studio d'un podium, un espace à parcourir qui nous invite à imaginer une rue en mouvement, un lieu où cohabitent dames de la bourgeoisie, hommes de professions libérales, bohèmes et militaires. La silhouette féminine du siècle est visible dans cette promenade virtuelle, accompagnée du complément obligatoire du parapluie ; Le modèle masculin au haut-de-forme inoubliable, le ros, couvre-chef élégant et équilibré, reflète la sphère militaire. Le podium, le vêtement et ses accessoires deviennent des éléments essentiels de la promenade, de la récréation et de l'image de la société du moment que l'on retrouve également dans les portraits.

7.- Les synergies d'un siècle

Les albums d’images circuleront naturellement tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, nés de l’intérêt de collectionner et de chérir l’image d’autrui. La commercialisation des formats Carte de Visite, Cabinet et Grand Cabinet va accroître sa diffusion, échangeant des portraits non seulement de famille et d'amis, mais aussi de ceux qui ont dominé le panorama social du moment. Les militaires et les politiques seront sans aucun doute les grands protagonistes du siècle, les synergies entre les deux seront constantes, échangeant leur activité en faveur du bon gouvernement d'un pays plongé dans une grande transformation. Ils se présentent en fonction de leur activité, comme soldats mais aussi comme membres de la haute société, participants et acteurs d'une réalité qui suscite l'intérêt de la société et en fait les protagonistes de plusieurs de leurs albums.

Recréation d'un cabinet photographique

14.- Regarde. VIDÉO (Cliquez sur l'étiquette pour la voir)

17.- Photographes de Sa Majesté. VIDÉO. (Cliquez sur l'étiquette pour la voir)